Au Mucem, trois expos s’affichent gratuitement
Gratuit jusqu’au 20 juillet, le Mucem présente trois expositions
De grands serpentins colorés zèbrent le sol du Mucem. Comme tous les lieux publics, le musée marseillais a dû installer une signalétique pour faire respecter la distanciation physique. Mais plutôt que de vilains ronds dessinés à la peinture, le Mucem a demandé à un artiste de proposer des logos. «On ne voulait pas que ça devienne carcéral, explique Cécile Dumoulin, responsable du développement culturel et des publics. On a intégré la contrainte pour que cela soit ludique.»
Masque obligatoire
Le musée marseillais a rouvert ses portes lundi dernier dans des conditions particulières : les visiteurs doivent rester masqués, se laver les mains fréquemment et ne peuvent être plus de 500 en même temps dans l’établissement, contre 5000 habituellement. Pour la première fois, il faudra donc peut-être faire la queue. En contrepartie : l’accès est gratuit jusqu’au 20 juillet. «On espère contrebalancer l’hésitation des publics, on avait envie de les retrouver et on voulait être généreux avec eux», lance Cécile Dumoulin. Cela semble fonctionner pour l’instant : 1650 personnes étaient présentes pour la réouverture, soit environ 75% de la fréquentation habituelle à cette saison.
Le Mucem a dû reporter son exposition «Pharaons Superstars» à 2022, mais le musée marseillais propose trois expositions originales pour la reprise. «Mon nom est personne», une installation d’Alexandre Perigot, donne à voir des oeuvres anonymes, installées à même le sol. «Dans les musées, on a tendance à valider ce qu’on voit par le nom de l’artiste sur le cartel, explique le plasticien. Je veux que notre jugement ne soit pas altéré par la célébrité de l’artiste. »
Au Fort Saint-Jean, Coline Zellal et Isabelle Crampes proposent de se pencher sur cinq pièces plus ou moins incontournables de nos garde-robes : le débardeur, les espadrilles, le jogging, le bleu de travail et le kilt. «On est un musée de société, un musée du quotidien», souligne Coline Zellal. La troisième exposition, « La Flore de A à Z», propose un abécédaire bucolique particulièrement bienvenu en cette période postconfinement. «Habituellement, ces expositions abécédaires ne sont pas très lisibles, sourit la commissaire Françoise Dallemagne. Elle a profité du décalage de l’ouverture pour être mise en lumière!»