Avec l’OM, Cuisance revient sur ses terres face à Strasbourg
Cuisance, le joueur de l’OM originaire d’Alsace, devrait jouer ce vendredi face au Racing
Cette fois, il va en fouler la pelouse. Ce vendredi en Ligue 1, Michaël Cuisance devrait évoluer dans la Meinau. Un stade que le milieu de terrain de l’Olympique de Marseille, arrivé en octobre, a longtemps observé depuis les terrains d’entraînement du centre de formation du RC Strasbourg. Sans jamais passer professionnel dans le club de son enfance. Une histoire de contrat ? D’appels de grands d’Europe? L’histoire est plus complexe que ça.
«Il est arrivé chez nous en 2007», se souvient Thierry Brand, alors responsable de la formation du club alsacien. Le petit gaucher de 8 ans, «au physique assez frêle, mais doté d’une grande détermination », suivra le parcours classique d’un footballeur en herbe. Sauf que le club alsacien commence alors une longue descente vers les divisions inférieures. Jusqu’à sa relégation administrative en CFA 2, à l’été 2011, qui lui fait perdre le statut professionnel, ainsi que de nombreux joueurs. Même les plus jeunes. « On a dû en voir partir 45 », estime Thierry Brand. Mais pas Michaël Cuisance. Pas encore.
Son départ intervient au printemps 2012. « A ce moment-là, c’était l’un des trois meilleurs de la génération 1999, mais il n’avait que 12 ou 13 ans, précise le formateur du Racing. J’ai expliqué à sa famille qu’à l’âge où il pourrait intégrer l’équipe première, on serait revenu en Ligue 2 ou Ligue 1. » Mais peu importe. Dans la tête du joueur, la page Racing était tournée.
Déjà une Ligue des champions
« Après le Racing, il avait besoin d’un club et l’AS Nancy était un point de chute logique », détaille Frédéric Gluck, qui a eu le prodige en U14. « Il avait une main à la place du pied gauche, rigole l’éducateur. C’était un adolescent très bien élevé, calme et poli.» Il évoluera ensuite deux saisons à Schiltigheim, de 2014 à 2016, avant de partir en juillet 2017 à Mönchengladbach, puis au Bayern Munich en août 2019.
Aujourd’hui, Michaël Cuisance, 21 ans, revient de temps à autre en Alsace, où vit toujours sa famille. « Il est encore très attaché à Strasbourg, assure son ami et ancien espoir Ibrahim Baspinar. Je pense qu’il se verrait bien revenir jouer au Racing, un peu plus tard dans sa carrière.» Car, malgré un palmarès déjà rempli – une Ligue des champions avec le Bayern –, elle vient à peine de commencer.