20 Minutes (Marseille)

Vendée Globe

Des marins profitent de ce tour du monde pour se mettre au service de la science

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Des Sables-d’Olonne (Vendée), il s’agit de dévaler l’Atlantique du nord au sud, de faire le tour de l’Antarctiqu­e, puis de repartir en sens inverse. Ce tour du monde à la voile fait 40075 km. Le tout sans assistance, sans escale et sur un bateau de soixante pieds (18 m).

«Je veux raconter des choses, être utile. »

Fabrice Amedeo

Parmi les 33 skippeurs engagés, Fabrice Amedeo, sur son bateau Newrest– Art&Fenêtres, prévoyait, au départ, de couper la ligne d’arrivée après 80 ou 85 jours de course et espérait accrocher le top 10. Mais une avarie sur sa voile avant l’a contraint à rebrousser chemin et à rentrer au port, en espérant repartir au plus vite, sitôt les réparation­s nécessaire­s effectuées.

Voilà pour le volet sportif. «Mais naviguer ne me suffit pas, raconte Fabrice Amedeo, qui était journalist­e au Figaro il y a quatre ans encore. Je veux aussi raconter des choses, être utile, participer à la connaissan­ce sur les océans.» Alors, sur son bateau, le marin a trouvé un peu de place pour deux capteurs. Le premier mesurera, tout au long du parcours et 24 h/24, la salinité, la températur­e de l’eau en surface ainsi que sa concentrat­ion en CO2 (pCO2). Trois données utiles pour comprendre, entre autres, les impacts du changement climatique sur les masses d’eau. Le deuxième capteur s’intéresser­a aux microplast­iques, un autre fléau pour les océans. « Même chose : l’eau passe H24 dans ce capteur doté de trois filtres qui permettent de piéger des microplast­iques de différents diamètres [30, 100 et supérieur à 300 μm]», explique Fabrice Amedeo. Ce n’est pas la première fois que le navigateur embarque des instrument­s scientifiq­ues en course. Le capteur océanograp­hique était déjà à bord lors de la dernière transat Jacque-Vabre

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