Elle aime croquer la ville à vif
L’illustratrice Emilie Seto montre une Marseille douce et criarde
« Serena Williams (championne du système solaire), Pamela Anderson (ennemie n°1 d’Emmanuel Macron), Wole Soyinka (prix Nobel de littérature), Fran Lebowitz (écrivaine, actrice, légende). Je frime mais je n’en reviens toujours pas d’avoir illustré des textes de ces quatre-là cette année. » Sur Twitter, l’illustratrice Émilie Seto fait part de sa joie. Depuis quelques mois, les dessins de cette Marseillaise d’adoption accompagnent les articles de célébrités internationales dans le Financial Times – excusez du peu. En 2016, elle terminait une école d’animation, à Lyon. Qui pouvait prédire alors qu’Émilie Seto acquerrait une telle notoriété dans le dessin de presse ? « J’ai commencé au mensuel CQFD. Cela m’a appris à travailler sur tout. » Localement, l’artiste s’est fait connaître par ses planches postées sur les réseaux sociaux. Notamment celles sur Marseille, qu’elle croque à vif, chatoyante, pleine de couleurs criardes. « Je dessine lors de mes balades, je passe souvent par les Chutes-Lavie ou la Belle de Mai avant de rejoindre la mer. » Elle dit aimer les endroits « qui vont plus réveiller quelque chose chez les Marseillais que chez les touristes ». Plutôt que la Bonne Mère, Émilie Seto préfère représenter le petit parc pour enfants situé en contrebas de la basilique. C’est sûrement un peu pour ça qu’elle reçoit de nombreux courriers, « notamment de Marseillais en exil », assure-t-elle.