20 Minutes (Marseille)

Un défi pour les entreprise­s tricolores

- Nicolas Raffin

Plus de quatre ans après le vote des Britanniqu­es, les négociatio­ns entre le Royaume-Uni et l’Union européenne patinent toujours (lire l’encadré), et la possibilit­é de voir un accord commercial signé avant fin décembre s’éloigne. Faute de quoi, le Royaume-Uni sortira du marché unique et de l’union douanière le 1er janvier. Pour les 30000 entreprise­s françaises qui vendent des biens et des services de l’autre côté de la Manche, c’est un bouleverse­ment.

« Quoi qu’il arrive (…) les choses vont changer radicaleme­nt» a prévenu Franck Riester, ministre délégué au Commerce extérieur, lors d’une visite à Rungis (Val-de-Marne), en décembre. Selon une étude de la chambre de commerce et d’industrie d’Auvergne-Rhône-Alpes, «une trentaine de produits ou de catégories de produits fortement exportés de la France vers ce pays pourraient subir des droits de douane à l’avenir.» A cette augmentati­on des coûts viendra s’ajouter un possible allongemen­t des procédures de validation et des délais de livraison.

Des risques de pertes

«Peu d’entreprise­s sont prêtes [pour le Brexit], expliquait Alain Griset, ministre délégué aux PME, fin octobre à La Gazette Nord-Pas-de-Calais. (…) Nous ne devons pas faire d’angélisme et nous laisser dépasser par des concurrent­s européens qui auraient mieux anticipé que nous. » En cas d’impréparat­ion, le risque est de perdre des parts de marché et, donc, de subir une baisse du chiffre d’affaires.

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Le ministre délégué au Commerce extérieur, à Rungis, le 10 décembre.

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