20 Minutes (Marseille)

«La surface accessible s’amoindrit»

- Propos recueillis par Romarik Le Dourneuf

L’immobilier a été marqué par la crise sanitaire liée au Covid-19. 20 Minutes a interrogé Maël

Bernier, porte-parole de Meilleurta­ux. com, qui a publié lundi son bilan du pouvoir d’achat immobilier de 2020.

Vous avez intitulé votre bilan « Victimes de leur succès, les villes moyennes perdent des m² »…

Nous constatons que les prix au m2 dans les villes moyennes augmentent, et donc que la surface accessible pour les acheteurs s’amoindrit. Le Mans (– 14 m²), Toulon (–11 m²) et Angers (–16 m²) ont vu les plus fortes baisses de pouvoir d’achat immobilier de notre baromètre. Ces villes ne sont pas chères à la base, donc leur augmentati­on est impression­nante. Mais des villes plus onéreuses, comme Nantes ou Montpellie­r (– 8 m²), ont significat­ivement évolué. A l’inverse, les grandes villes, comme Paris (+ 1 %) ou Bordeaux (– 2 %), ont plutôt stagné. Qu’est-ce qui explique ces augmentati­ons ?

La demande, et uniquement la demande. Elle a augmenté sous l’effet de la crise sanitaire et du télétravai­l. Le confinemen­t a fait se rendre compte, à beaucoup de salariés et d’employeurs, que le télétravai­l est possible. Pour beaucoup d’habitants de grandes villes, il y a eu l’effet « je pensais le faire depuis longtemps, maintenant, j’y vais ». Cela signifie-t-il que l’exode urbain n’a pas eu lieu vers la campagne ? Les acheteurs recherchen­t principale­ment des villes moyennes, à proximité de grandes villes ou accessible­s très rapidement par le train. Il y a aussi une recherche d’avantages comme la mer, la montagne ou le soleil.

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Les recherches de biens immobilier­s ont grimpé après le confinemen­t.

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