20 Minutes (Marseille)

Le variant anglais pisté

Des dispositif­s sont déployés par les autorités afin d’évaluer l’ampleur du cluster détecté à Marseille, qui compte au moins huit cas issus du variant.

- Mathilde Ceilles

L’alerte a été donnée au maire de Marseille par le ministère de la Santé, samedi en fin d’après-midi. Un « cluster élargi familial » lié au variant du Covid19 dit de souche britanniqu­e, particuliè­rement contagieux, a été détecté dans la deuxième ville de France. Pas moins de huit cas ont été recensés par l’IHU à Marseille, émanant de ce cluster. La première personne qui a contracté ce variant s’est fait tester le 31 décembre. « Elle fait partie d’une famille française de cinq personnes, résidant au Royaume-Uni et ayant séjourné en France durant les congés de fin d’année », écrit l’agence régionale de santé.

« Chaque minute compte »

Or, lors de son séjour, cette personne, à l’occasion notamment de fêtes familiales, a rencontré beaucoup de monde. Au total, pas moins de 45 cas contacts ont été identifiés. Et, sur ces 45 individus, 23 ont été testés positifs au Covid-19. Des tests continuent d’être réalisés pour savoir s’il s’agit de cas liés au virus mutant britanniqu­e. Face à une épidémie qui prend de l’ampleur, les autorités ont sonné le branle-bas de combat à Marseille. «Désormais, chaque minute compte pour endiguer la propagatio­n de la souche anglaise», s’alarme le maire, Benoît Payan, qui annonce la mise en place d’un dispositif inédit. «Une équipe de 40 marins-pompiers a été mobilisée» dès samedi soir, selon l’édile. Dimanche, «nos équipes sont allées tester cinq premières adresses. Des tests de surface ont été réalisés», ajoute le socialiste. Un de ces immeubles « a révélé des traces de Covid» dans les parties communes, selon Benoît Payan. Aussi, d’après le maire, « par précaution nous avons pratiqué des tests sur les 30 résidents de l’immeuble. Les résultats sont en cours, mais deux personnes de l’immeuble sont positives à la Covid-19 et ont été invitées à s’isoler ». Pour deux

autres immeubles, les marins-pompiers n’ont pas trouvé de trace dans les parties communes, mais leurs eaux usées vont faire l’objet d’une vigilance. «Nous sommes prêts à entamer une traque du virus aux quatre coins de la ville, confie-t-on du côté des marins-pompiers. […] Deux cellules mobiles d’interventi­on biologique sont armées pour réaliser des tests PCR rapides dont les résultats sont disponible­s en moins de vingt minutes.» Le maire propose également de multiplier les tests de dépistage dans les écoles et notamment celles situées dans les zones exposées. Selon La Provence, ces clusters se concentren­t dans les 7e, 8e, 9e et 12e arrondisse­ments de la ville. Une informatio­n que Benoît Payan a refusé de confirmer pour l’heure.

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Les marins-pompiers sont en première ligne pour contenir l’épidémie.

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