20 Minutes (Marseille)

L’âge d’or des ados et des teen shows avec «Dawson»

- Vincent Julé

Beverly Hills était déjà passée par là, et avait posé les bases du teen show tel que nous le connaisson­s. Mais Dawson, et les atermoieme­nts amoureux d’un fan de cinéma et de ses amis, renouvelle le style, privilégie le spleen ado au soap opera, et fait avancer les mentalités.

Mais si la série a fait un peu pour l’inclusivit­é, elle n’a pas fait beaucoup pour la diversité. Elle compte une poignée d’acteurs noirs sur ses six saisons, et dans des rôles secondaire­s, voire de figuration. Comme beaucoup de séries à la même époque. Côté féminisme, la série partait mal avec le traitement du slut-shaming, disons-le, de Jen, mais elle a réussi à créer des portraits de femmes complexes, puissantes et libres, à l’instar de Joey. Le personnage de Jack est aussi très important, son coming-out a révolution­né la télévision, aidé de nombreux garçons à ne plus se sentir seuls, et ouvert la voie à d’autres personnage­s gays dans les séries.

Enfin, si la série présente Dawson et Joey comme le couple phare, la saison 3 essaie quelque chose d’inconcevab­le aux yeux de beaucoup. Elle rapproche Joey et Pacey, le meilleur ami, le faux loser. Et… la série est presque phagocytée par ce triangle amoureux, l’un des plus mythiques de la télévision américaine. Team Dawson ou team Pacey? Les fans se sont déchirés sur les forums, et on n’imagine pas ce que cela donnerait à l’ère des réseaux sociaux. Allez, chiche, les nouvelles génération­s, c’est à vous.

Le coming-out de Jack a révolution­né la télévision.

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