«Persona 5 Strikers» veut séduire au-delà des gameurs
Avec la saga philosophique de «Persona 5 Strikers», tout juste disponible sur PS4, Switch et PC, ne comptez pas vos heures
Incontournable chez les gameurs, inconnue du grand public. Déjà vieille de quinze ans, la franchise « Persona » est un spin-off du jeu de rôle japonais Megami Tensei, dont le succès est tel qu’il a éclipsé la série principale et a donné lieu à ses propres dérivés, dont le jeu de baston Persona 5 Strikers, disponible sur PS4, Switch et PC.
La journée d’un lycéen japonais
« Ce n’est pas nécessaire de remonter au Megami Tensei de 1987 pour comprendre Persona, assure Rémi Lopez, auteur de deux livres sur le jeu. Tout le monde a oublié que Les Simpson étaient des courts du Tracey Ullman Show… » Si Persona reste un jeu de rôle, il a su s’émanciper avec ses univers, ses histoires et ses personnages. « Les deux premiers épisodes avaient encore un gameplay proche de Megami Tensei, mais le troisième a instauré le système des relations sociales et la gestion du temps », observe Rémy Lopez. Pour résumer, le joueur vit une journée type de lycéen japonais. « Il s’agit de développer des liens, qui, à terme, vous aideront lors des combats», commente le spécialiste.
Les combats, eux, se font comme dans un JRPG, avec exploration de donjons et tour par tour. « Vous n’êtes pas obligé d’y aller, prévient Rémi Lopez. Vous pouvez passer vos soirées à étudier, ce qui entraînera du retard d’expérience et de puissance, ou enchaîner les donjons. Il faut trouver un équilibre. » Quelle que soit l’histoire, Persona 5 Strikers, appelé « le jeu aux plus de cent heures », travaille des thèmes sociaux et philosophiques. Le tout sous un déluge pop et une esthétique manga.