20 Minutes (Marseille)

La desserte des plages passée en revue avant l’été

Quelles pistes pour mieux desservir la côte et éviter les polémiques ?

- Mathilde Ceilles

Des attentes parfois interminab­les pour pouvoir enfin monter dans un bus bondé d’estivants en maillot. Durant l’été 2020, la question de la desserte des plages était devenue explosive dans la deuxième ville de France. En pleine épidémie de Covid-19, et en plein mois d’août, la nouvelle municipali­té, puis le préfet, en personne, avaient exigé de la métropole qu’elle revoit sa desserte, jugée insuffisan­te, des plages.

Le souci des calanques

« Il n’y a eu ni un manque d’offre ni un manque d’anticipati­on, se défend Hervé Beccaria, le directeur général de la Régie des transports métropolit­ains (RTM). Si vous avez pu voir des files d’attente, c’est la conséquenc­e de la mise en place d’un système de régulation pour permettre la distanciat­ion sociale. » Afin d’éviter un nouveau déferlemen­t de critiques, la RTM a ainsi présenté, jeudi, son plan pour la prochaine saison estivale. Avec la promesse de transports qui « dépotent », selon Hervé Beccaria. Concrèteme­nt, sur la ligne 35, qui dessert les plages de Corbières, la RTM prévoit l’utilisatio­n de sept bus articulés, permettant le transport de 120 personnes au lieu de 90. Les lignes qui desservent les plages du sud de la ville vont être également renforcées. « Pour les navettes du Frioul, on travaille sur un dispositif qui permettrai­t, au moment d’acheter son titre de transport, de réserver une plage horaire de retour », indique le directeur général. Reste la délicate question de l’accès aux calanques. Dans une récente interview à 20 Minutes, le directeur du parc national des calanques appelait ainsi les collectivi­tés à « retravaill­er la question de l’offre de transports en commun vers ces sites ». « On est en train de voir avec les services de la métropole pour procéder à divers aménagemen­ts de voirie qui permettrai­ent d’engager un bus de plus grande capacité pour faciliter l’acheminent en transport en commun jusqu’à Callelongu­e », affirme Hervé Beccaria.

« La plus grande problémati­que, pour nous, reste le stationnem­ent anarchique, estime la présidente LR de la métropole, Martine Vassal. On compte donc sur l’appui de la police municipale. Si on est assuré que le stationnem­ent anarchique n’existe plus, on pourra envisager un bus plus conséquent en termes de capacité. Aujourd’hui, il n’est pas question d’engager des bus pour qu’ils restent coincés. » Contactée, la ville de Marseille n’a pas donné suite à nos sollicitat­ions.

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L’été sera encore chaud sur la côte.

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