Thibaut Pinot en a plein le dos
La saison de vélo a recommencé depuis quelques semaines maintenant, et on ne sait toujours pas si elle vaut vraiment le coup d’être suivie. Si Thibaut Pinot n’arrive pas à se débarrasser de ses problèmes de dos, elle n’aura pas la même saveur. Présent au départ de Tirreno-Adriatico, mercredi, le Franc-Comtois a passé une très mauvaise journée, jeudi. Lâché très tôt sur un parcours vallonné, mais pas excessivement difficile, il a terminé audelà de la 100e place, à plus de 9 minutes du vainqueur, Julian Alaphilippe, après avoir été aperçu en train d’effectuer des étirements qui ne nous disent rien qui vaille.
On n’a pas attendu ça pour être inquiets. Sa grande interview dans les colonnes de L’Equipe, début février, nous avait un peu flingué le moral. «Ça a été compliqué, tout l’automne, tout l’hiver. Je pensais être sur la bonne voie en fin d’année et puis, depuis quelques jours, ce n’est pas terrible», disait-il, ne cachant pas ses doutes pour la suite, «parce que ça va quand même faire six mois ». Six mois, effectivement, depuis cette satanée première étape du Tour de France et cette chute lourde de conséquences à Nice – sacrum et iliaque fissurés, avec d’importantes contusions dans la zone. Depuis la reprise, il oscille entre le mieux et le moins bien. Courant février, par exemple, sur le Tour des Hautes-Alpes et du Var, il a passé deux bonnes journées, avant de décrocher lors de la 3e étape, décrivant des sensations « pas top ». Et puis une semaine plus tard, il terminait les Boucles Drôme-Ardèche, «content» d’avoir pu enchaîner les efforts à haute intensité. Alors qu’il espérait pouvoir accélérer la cadence sur Tirreno, il se pourrait que cette nouvelle alerte soit un nouveau coup de poignard dans le dos.