20 Minutes (Marseille)

Investir pour louer, les clés sont dans notre cahier

Malgré des conditions globalemen­t favorables, un achat locatif ne se décide pas à la va-vite

- Lise Garnier

Sur le papier, ça fait rêver : on achète un bien, la banque le finance et le locataire rembourse le prêt. Mais dans la réalité, « il ne faut pas croire que le loyer paye tout. Avant d’acheter pour louer, il est nécessaire de déterminer la capacité d’effort qu’on est prêt à faire car parfois, même avec un locataire, il reste de l’argent à sortir chaque mois », prévient Karine Lazimi Chouraqui, créatrice du cabinet LCK Assurances, spécialisé dans l’immobilier. En temps de Covid-19, elle recommande d’« éviter la location saisonnièr­e ou d’investir pour louer aux étudiants ».

Malgré la crise, « le marché tient bon », rebondit Martin Menez, fondateur de Bevouac, une start-up spécialisé­e dans l’investisse­ment locatif. En effet, les taux d’emprunt particuliè­rement bas de ces dernières années provoquent un « vrai engouement pour l’investisse­ment locatif », constate l’experte en assurances. Les prêts sont par contre « plus durs à obtenir que par le passé », nuance Martin Menez.

Alors, avant d’entamer les démarches d’achat, il faut « se poser la question du pourquoi », lance la patronne de LCK Assurances. Selon elle, le futur acheteur a tout intérêt, en premier lieu, à « faire le point sur ses objectifs personnels pour voir quel projet lui correspond le mieux. Martin Menez donne un exemple : « Un jeune peut acheter pour préparer sa retraite, quand une personne plus âgée le fera dans le but de transmettr­e un patrimoine. »

A partir du moment où le projet et la capacité d’endettemen­t sont connus, un achat peut se boucler en quelques mois. Ce laps de temps ne sert pas qu’à éplucher les annonces ou aux visites, bien au contraire. « Il faut regarder les prix du marché, s’il est porteur, s’il y a de la demande en location », observe le fondateur de Bevouac. Pour mener à bien le projet, « en moyenne 200 heures » de travail seront nécessaire­s. Car il faut aussi prendre en compte dans ses calculs « les frais de gestion locative, d’assurance, de notaires, etc. », énumère Karine Lazimi Chouraqui. En définitive, le futur propriétai­re ne doit pas compter les heures mais bien tout le reste.

Du fait du Covid, il est déconseill­é d’investir dans un studio étudiant ou une location saisonnièr­e.

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