« J’avais besoin de m’amuser »
Musique Le rappeur marseillais Alonzo sort ce vendredi une double mixtape. La suite de « Capo dei capi »
Alonzo en mode Capo. Le rappeur marseillais est de retour ce vendredi, avec les volumes 2 et 3 de sa mixtape
Capo dei capi. Avec pas moins de 14 invités sur ces deux volumes, Alonzo se fait le rassembleur de jeunes artistes, comme de pointures, avec beaucoup d’horizons différents, mais toujours le même objectif : se faire plaisir.
Pourquoi un format plus mixtape qu’album ?
Quand tu bosses dans un album, c’est conceptuel, il y a une écriture, des thèmes, une recherche. Là j’avais besoin de m’amuser et le format mixtape te laisse plus de liberté. C’est très spontané, j’invite mes amis, les gens du moment que j’aime bien, avec lesquels on se fait des titres, on kiffe. Il y a des morceaux mélancoliques, festifs, des morceaux bien rap, je suis libre.
Tu as invité 14 artistes sur ces deux volumes, qu’est-ce que ça t’apporte ?
Ça me tire vers le haut, j’apprends des plus petits comme des plus grands. Je trouve que c’est une musique générationnelle, de partage, ça me fait évoluer de fou. Quand je suis au studio avec un mec comme ZKR qui n’a pas du tout mon âge et qui vient de sortir son tout premier album, j’apprends beaucoup et j’ai l’impression que ça me fait encore progresser. J’ai toujours kiffé le partage, je suis issu d’un groupe, Psy 4 de la Rime, et, pour moi, la musique, ça a toujours été collectif.
Le clip « Capo », dont tu parlais, annonce en réalité la tracklist…
Je me suis fait cramer direct, c’était l’info principale. Après, c’est un morceau assez personnel, mais, en même temps, qui parle à pas mal de gens dans le domaine artistique. Je parle beaucoup de l’arrière du rideau, de ce que la passion peut te faire subir. On voit toujours le bon côté des artistes, les clips, les meufs, les voitures, les voyages, et même si c’est notre passion et qu’on kiffe faire ça, c’est quand même un métier très épuisant psychologiquement. C’est intéressant d’en parler.
Bientôt les 40 ans, sans vouloir te vieillir, comment vois-tu le futur ?
Je suis plus vers la fin que vers le début, et je me dis que j’ai encore de belles années pour faire de beaux projets. J’ai fait que de la musique dans ma vie, donc peut-être que je passerai le témoin en produisant d’autres artistes.