Le Marseille Jazz des cinq continents défie la crise
Malgré la crise, le festival Marseille Jazz des cinq Continents a annoncé sa programmation
L’affiche est belle et les soirées prometteuses. Le festival Marseille Jazz des cinq Continents a dévoilé jeudi sa programmation, alors que d’autres festivals de l’été ont lâché l’affaire ou hésitent encore. Pas question, une nouvelle fois, de reporter les 20 ans du festival. « Même si la situation en cours n’est pas très rassurante, nous y croyons », glisse Régis Guerbois, son président, avant le déroulé des festivités. Ouverture donc le 8 juillet, avec un hommage à Louis Amstrong intitulé « What a wonderful world », tout un symbole.
Tous les scénarios envisagés
Au total, quatorze soirées en plein air où l’on retrouve des habitués et des têtes d’affiche : Thomas de Pourquery, Thomas Dutronc, Ayo, Stacey Kent, Deluxe, Ibrahim Maalouf, Morcheeba, Avishai Cohen, Harold López-Nussa, Bojan Z, les frères Belmondo, Marion Rampal… Cette année, la cour de la Vielle Charité et le patio du musée Cantini rejoignent le parc Longchamp, le théâtre antique Sylvain et la place d’armes du fort Saint-Jean au Mucem. Tous les concerts seront en configuration assise, avec une jauge limitée pour le moment inconnue, en termes de pourcentage. Mais dans tous les cas, le festival sera sous la barre couperet des 5 000 places : en formation assise, le jardin du palais Longchamp ne peut accueillir que 2 000 places maximum, au lieu des 3 600 habituelles. « On travaille sur tous les scénarios, il y a encore beaucoup d’incertitudes mais on a tendance à aller dans la confiance », sourit Hugues Kieffer, le directeur du festival Marseille Jazz des cinq Continents, qui reconnaît que « cette édition ne sera semblable à aucune autre, ni du point de vue organisationnel, ni d’un point de vue économique, ni d’un point de vue artistique ». « Elle doit juste pouvoir se dérouler », ajoute-t-il. D’ores et déjà, il est acté que la billetterie se fera uniquement en ligne, et non plus également sur les lieux de concerts. Aucun achat ni retrait ne pourront ainsi se faire sur place.
« La ville de Marseille mettra tout en oeuvre pour que ces rendez-vous se tiennent dans les meilleures conditions », affirme de son côté Jean-Marc Coppola, adjoint à la culture, qui se félicite de ce rendez-vous fixé car « le plus dur, c’est l’absence de perspective ». Une fois n’est pas coutume, le festival a ainsi annoncé, en clôture du 25 juillet, un concert surprise.