Ça s’annonce très tendu
Entre Louis Nicollin et Frédéric Hantz, le torchon brûle
Louis Nicollin fonctionne à l’ancienne. Avec ses codes. Ne pas les respecter, c’est se mettre en porte-à-faux et s’exposer à un violent retour de manivelle. Parmi ses principes, un intangible : ne surtout pas sacrifier les coupes. Le président de Montpellier adore ces épreuves à élimination directe qui lui ont donné ses premiers frissons, lorsqu’il était encore supporters de l’OL, gamin. Ses premiers émois de président du MHSC et les premiers exploits de la Paillade.
Attaque et contre-attaque
L’équipe a été nulle à Nantes en Coupe de la Ligue (3-1), lamentable à Lyon en Coupe de France (5-0), sans force de caractère. Pour cette absence d’envie et l’incapacité à faire passer son message, l’entraîneur Frédéric Hanz s’est exposé aux foudres présidentielles. En lui répondant en conférence de presse, Frédéric Hantz a franchi une autre limite. Il a parlé de « rupture », évoqué le manque de moyens et d’ambitions du club. « Je suis arrivé, on était 18e. On a fini à la 12e place. Si on veut parler d’argent, cela représente au minimum 15 millions d’euros de gagné, se défend-il, avant d’attaquer. Je ne m’attendais pas à entendre que le budget nécessitait la vente de joueurs pour huit millions d’euros. Il n’y a pas eu d’investissement...»
Devant le courroux présidentiel, tous ceux qui ont refusé avant lui de faire profil bas ont fini par le regretter. L’ancien technicien de Bastia n’est pas, encore, sur un siège éjectable, mais l’entente entre les deux hommes s’annonce très compliquée. Au mieux – si les résultats progressent – elle sera glaciale.