Ça rapporte et ça fragilise
Il ne reste plus que vingt-deux joueurs sous contrat professionnel à Montpellier. Dont trois joueurs blessés, un à la CAN (Yacouba Sylla), trois gardiens et quatre qui ne jouent jamais, ou presque (Mamadou Ndiaye, Cédric Mongongu, Pierrick Fito et Killian Sanson). Le calcul est vite fait. Frédéric Hantz ne disposera que de onze joueurs de champ pour le déplacement « importantissime » à Metz. La situation a un avantage : elle évitera les casse-têtes à l’entraîneur. Compte tenu de l’ambiance exécrable avec Louis Nicollin, ce n’est pas pour autant que le coach doit dormir tranquille.
12 millions d’euros au total
Sportivement, le départ de Morgan Sanson, qui s’est engagé avec Marseille, laisse un vide. Un grand. Montpellier vient de perdre l’un de ses rares éléments capables d’accélérer, de provoquer des brèches dans les défenses adverses. L’international espoir vendu 12 millions d’euros (dont trois de bonus) n’a pas été bradé. Mais il part au moment où le club est tout proche de la crise interne. Acheté trois fois rien (700 000 euros), au Mans juste avant le dépôt de bilan en 2013, le milieu de terrain formait avec Ryad Boudebouz, Stéphane Sessegnon (et Ellyes Skhiri ou Yacouba Sylla) l’un des milieux de terrain les plus attractifs de L1. Très fragile derrière sans Congré, inefficace devant depuis la blessure de Casimir Ninga, le MHSC, qui ne navigue que trois points devant les premiers relégables, a renfloué ses caisses mais n’avait pas semblé aussi fragile depuis l’intermède Baills-Martini... et l’arrivée de Frédéric Hantz