La reine des arènes
Le Festival de Nîmes attire chaque année des artistes prestigieux
Elton John, Daft Punk, Bob Dylan, David Bowie, Lenny Kravitz, Ben Harper, Stevie Wonder, Sting ou The Cure. Voilà vingt ans que les plus grands se pressent chaque été au Festival de Nîmes. L’événement, organisé dans les arènes, surprend tous les ans avec des affiches prestigieuses. Pour la 21e édition, qui a lieu du 20 juin au 21 juillet, on ne déroge pas à la règle. Les groupes Rammstein, Scorpions ou Placebo investiront l’amphithéâtre. Quelle est la recette de ce festival pour attirer d’aussi grosses pointures ?
Des artistes « galvanisés »
Un argument de poids revient à chaque fois : les arènes. Si les artistes viennent (et reviennent, comme Noir Désir, Ben Harper ou Muse), le cadre y serait pour beaucoup. « Les arènes jouent un rôle très important, confie-t-on chez Adam Concerts, chargé de la programmation de l’événement. Les artistes ne se produisent pas dans un champ, mais dans une infrastructure historique, et assez incroyable. Ils ressortent galvanisés, surpris par le ressenti sur scène. C’est sans doute pour cela que l’on parvient à inviter de grosses têtes d’affiche, sur une jauge qui est, pourtant, plus petite [11 500 à 12 000 personnes maximum], que pour d’autres événements. » C’est aussi l’avis de Michael Couzigou, directeur de l’infrastructure. « On sait qu’il y a des artistes qui aiment se produire au sein des arènes, comme Björk ou Muse. Certains n’hésitent pas à réviser leurs cachets un peu à la baisse pour que ce soit possible. Car se produire dans un amphithéâtre qui a 2000 ans, ce n’est pas commun. » Christophe Maé, programmé le 21 juillet par le festival, a souligné, à plusieurs reprises, que son concert aux arènes de Nîmes était l’un de ses meilleurs souvenirs sur scène. Du côté de l’édition qui arrive, nous ne sommes peut-être pas au bout de nos surprises. D’autres artistes pourraient encore se joindre à la fête...