20 Minutes (Montpellier)

Au Stade-Vélodrome, les Parisiens donnent une sévère leçon aux Marseillai­s (1-5)

- A Marseille, Jean Saint-Marc

Les supporters Marseillai­s, conscients de l’infériorit­é technique de leurs joueurs, attendaien­t une équipe de guerriers : « Honorez le bleu et blanc, ayez la grinta », lançait le Virage Sud dans un superbe tifo au coup d’envoi. Mais même dans l’engagement, les Olympiens n’y étaient pas ce dimanche soir. Ils se sont fait balayer par un PSG (1-5) qui, au classement, reste au contact de ses rivaux, Monaco et Nice.

Six petites minutes et Marquinhos glace le Vél. Ça commençait bien, pourtant : un record d’affluence battu (65 252 spectateur­s) et un Vélodrome en fusion à l’entrée des joueurs. Six petites minutes plus tard et Marquinhos calmait tout ce petit monde. Sur un coup franc de Verrati, relayé de la tête par Thiago Silva, le jeune Brésilien envoyait le ballon au fond des filets de Pelé. Et tout d’un coup, le silence. D’autant plus que les Parisiens ont fait le break (ou plié le match, c’est comme on veut) dix minutes plus tard. 0-2, c’était le score à la mitemps, et de nouveau le Vélodrome a fait beaucoup de bruit… Mais pour une énorme bronca, forcément.

Paris s’est fait plaisir. On retiendra, en vrac : cette remise en une touche de Pastore pour lancer Cavani dans la profondeur sur le deuxième but. Ou, à la 50e, ce petit extérieur du pied opportunis­te de Lucas pour reprendre une passe de Matuidi plutôt destinée à Cavani (c’était le troisième)… Ou, à la 72e, cette reprise de volée limpide de Matuidi, en pleine lucarne, servi en retrait par un Verratti qui s’était tranquille­ment baladé dans la défense marseillai­se. Offensivem­ent, les Olympiens n’ont, eux, à peu près rien montré. C’est même un défenseur, Fanni, qui a réduit le score, sur une action confuse. C’était déjà parfaiteme­nt anecdotiqu­e.

Tonton Pat’ et la défense aux abois. Capitaine ou pas, Rudi Garcia a envoyé Patrice Evra se doucher dès la mi-temps, pour le remplacer par Henri Bedimo. Fautif sur le premier but, le latéral gauche s’est systématiq­uement fait enrhumer par Lucas. Et il a failli provoquer un but gag sur une collision avec Rolando. Attention : Evra n’est pas responsabl­e de tout. Toute la défense marseillai­se a sombré et les joueurs offensifs ont aussi été à l’agonie dans le repli défensif, à l’image d’un Payet mangé tout cru par Meunier sur le 4e but, inscrit par Draxler. Et dans trois jours, c’est Monaco qui débarque…

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