L’université obtient des financements grâce à un label
Cette fois, c’est la bonne : l’université de Montpellier a décroché vendredi sa labellisation I-Site, après trois échecs d’affilée au concours Idex, qui avaient jeté le campus dans un profond désarroi. Le projet défendu par l’université et 19 organismes de recherche, établissements de santé et écoles a finalement séduit le jury. A la clé, une dotation importante de l’Etat (lire l’encadré) qui doit permettre de financer de nombreux projets dans les secteurs de la sécurité alimentaire, de l’amélioration dans les traitements de certaines maladies, comme le cancer ou les maladies infectieuses, ou la gestion des ressources naturelles.
« Muse [le nom du projet] a vocation à hisser Montpellier au rang de référence internationale en santé, en sciences de l’environnement et en agriculture », se félicite François Pierrot, coordinateur de la candidature. Carole Delga (PS), la présidente de la région, se réjouit de l’obtention du label I-Site, évoquant « un projet ambitieux, collectif et exemplaire », mais la joie de Philippe Saurel (divers gauche) est plus mesurée.
Un « sous-Idex » ?
Le maire et président de la métropole, qui avait remonté les bretelles de la communauté universitaire après le dernier échec à l’Idex, félicite les porteurs du projet, « même [s’il aurait] aimé que les énergies soient mobilisées pour porter plus haut l’ambition universitaire de Montpellier », indique l’élu, qui aurait sans doute préféré que l’université se batte pour l’Idex plutôt que l’I-Site. « Regrets qu’ils n’aient pas candidaté pour l’Idex. Plus fort, plus beau, plus haut », écrit AnneYvonne Le Dain, députée PS, sur Twitter. Faux, répond François Pierrot à 20 Minutes : « Idex et I-Site, c’est le même concours, avec le même jury, le même jour », explique le porteur du projet. Seule différence, assure-t-il : si l’Idex reste sur un champ général et complet, l’I-Site est axé « sur des thématiques particulières ». Quant aux sommes demandées par Montpellier, le coordinateur explique qu’elles sont « similaires » à celles demandées par certains Idex, comme à Bordeaux.