Le bébé, c’est vraiment un cerveau dès le berceau
Non, les bébés ne sont pas de simples tubes digestifs qui passent leur temps à dormir et à pleurer ! Pour preuve, les travaux les plus récents des neuro-scientifiques menés souvent dans des structures appelées Babylab, toujours en présence d’un parent et sur la base du volontariat. Tous attestent que ces petits êtres sont capables de capacités spontanées phénoménales et d’apprentissage express. Dès les premières heures de vie, et même chez les prématurés, ceux-ci voient le monde… avec leurs mains et sont capables de reconnaître au toucher deux formes différentes placées dans chacune de leurs menottes ! Imaginez qu’entre la naissance et l’âge de 2 ans, à chaque minute, ce sont pas moins de deux millions de connexions nerveuses qui se mettent en place au niveau du cerveau. Résultat, le bébé se présente comme un scientifique en puissance, très à l’aise pour émettre des hypothèses, les expérimenter et même en tirer des conclusions. Pour étudier des comportements alors que le langage n’est pas acquis, les scientifiques mettent en place d’astucieux protocoles : théâtres de marionnettes, enregistrements des regards par des méthodes dites d’eyetracking, recours à l’imagerie cérébrale... Leurs travaux démontrent que les bébés sont dotés du sens des nombres entre 0 et 3 mois, capables de percevoir très précocement des subtilités linguistiques de leur langue maternelle dès 6 mois ou encore d’utiliser la géométrie à 18 mois.
Pas de forcing éducatif
Leurs capacités d’apprentissage des langues étrangères dès 9 mois sont aussi étonnantes, tout comme leur altruisme spontané envers des adultes, qui se manifeste dès l’âge d’un an. Autant d’aptitudes qui s’expriment de manière optimale quand les parents respectent le rythme naturel de l’enfant, sans forcing éducatif ! Ce lundi 27 février, le dernier numéro de Sciences et Avenir est déjà en kiosques.