La structure qu’il vous faut
Avec plus de 55 000 organismes recensés, le monde de la formation continue a des allures de jungle. Comment trouver la voie de la réussite ?
Règle n° 1 : affiner son projet. « Le choix de la formation n’est qu’une finalité. Avant, il est fondamental de construire son projet avec des conseils en évolution professionnelle (CEP) », prévient Patrick Kalifa, consultant au sein de l’Association pour l’emploi des cadres (Apec). Si vous mobilisez votre compte personnel de formation (CPF), les contacts des CEP vous sont délivrés directement en ligne pour utiliser au mieux vos heures.
Option fac : se remettre la tête dans les cahiers. Dans tous les domaines, l’université permet de décrocher sur le tard un diplôme national (DAEU – équivalent du bac –, licence, licence pro, master). « Chaque année, on en délivre plus de 50000 via la formation continue », détaille Alain Gonzalez, président du réseau national La Formation continue à l’université. Seul prérequis : « Cette reprise d’étude reste une épreuve : comprendre les notes, le travail personnel à réaliser… Il faut avoir la capacité d’apprendre à apprendre. »
Option Greta/Afpa : se former avec des pros. Pour les moins scolaires qui veulent avoir un métier en main, direction les groupements d’établissements (Greta). Publics, ils offrent des spécialisations variées (énergie, hôtellerie, mode…) et des diplômes jusqu’à bac +2. « Des professionnels y interviennent, tout comme à l’Afpa », explique Christine Fissier, documentaliste qui anime les ateliers « Trouver ma formation » au sein du Fongecif Ile-de-France. Dans la même veine, l’Afpa (Association pour la formation professionnelle des adultes) propose un vaste bouquet de formations pratiques. On peut, par exemple, y valider un titre professionnel d’assistant de vie aux familles, équivalent à un CAP Petite enfance.
Option écoles ou organismes privés : des formations dans l’air du temps. « En fonction de l’école, il est possible de décrocher des formations plus pointues sans équivalent dans le public. Par exemple, dans le digital », dixit Christine Fissier du Fongecif, qui conseille de vérifier la reconnaissance de la formation sur le répertoire national des certifications professionnelles. Les organismes privés, comme ceux spécialisés dans les langues, sont « de plus en plus utilisés dans le cadre du CPF », note-ton à l’Apec. Gare à veiller à ce qu’il y ait bien un niveau reconnu à l’issue.