20 Minutes (Montpellier)

Le Karnaval des gueux fait des dégats

- Jérôme Diesnis

«On a entendu l’alarme sonner. Quand on est arrivés, on ne s’attendait pas à ça. » Odette n’en a pas fermé l’oeil de la nuit. Ce mercredi, des vitriers s’activent autour de sa boutique de lingerie, fermée le temps de tout remettre en état. Son magasin, comme une vingtaine d’autres, a été vandalisé lors du Karnaval des gueux, mardi soir.

Armés de marteaux

La manifestat­ion non autorisée par la préfecture a dégénéré dans le centrevill­e. Les vitrines d’une vingtaine de magasins de la Grand Rue Jean-Moulin, de la rue de l’Argenterie et de ruelles adjacentes ont été la cible de jets de projectile­s. « C’était une nuit de guerre civile en plein centre-ville. Il y avait le feu partout. Ils étaient en petits groupes, incontrôla­bles, armés de petits marteaux utilisés pour casser les vitres dans les bus ou les trains », reprend Odette. « Je ne comprends pas pourquoi ils ont fait ça. C’est gratuit », explique Selda du magasin Acoté. « En descendant la rue de l’Argenterie, j’ai vu la boutique Sendro, je me suis dit qu’ils n’y étaient pas allés de main morte. Et puis j’ai découvert la nôtre », dit Houria, de Karl Marc John, qui n’en revient pas « Cette manifestat­ion, non autorisée, s’est transformé­e en véritable émeute au coeur du centre-ville, blessant quatre fonctionna­ires de police. Ces actes de violences ne peuvent être tolérés dans notre démocratie et sont fermement condamnabl­es ! », s’époumone Philippe Saurel, le maire (DVG) de Montpellie­r. Cinq personnes ont été interpellé­es.

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Les vitrines des boutiques ont été prises pour cibles.

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