Aubameyang, le yin et le yang de Dortmund
Une place de titulaire indiscutable, une relation privilégiée avec les supporters et un ratio d’un but par match… Pierre-Emerick Aubameyang (PEA) et le Borussia Dortmund, qui affrontent Monaco, mardi, en quart de finale de Ligue des champions, n’ont, a priori, aucune raison de se crêper le chignon. Pourtant, le Gabonais a trouvé le moyen de s’attirer les foudres de la direction du club en contrariant le sponsor et actionnaire minoritaire de l’emblème (5 % du capital) de la Ruhr, Puma.
Des buts et des polémiques
Le 4 mars, face à Leverkusen, PEA arborait la virgule de son sponsor personnel (Nike) sur son crâne. Bis repetita trois semaines plus tard, contre Schalke 04, où Aubam’ enfilait un masque de catcheur, symbole d’une publicité pour la marque américaine, pour célébrer un but. L’ancien joueur de l’ASSE a alors été mis à l’amende (100000 € selon Bild) par son club et a eu droit à un entretien musclé avec le directeur sportif Michael Zorc. « Il fait un peu l’effronté, mais contre Hambourg, il donne une passe décisive et marque le 3e but. Le tout, avec le brassard… Il ne fait pas le kéké sur le terrain », raconte Ali Farhat, journaliste pour le magazine 11 Freunde. « C’est le meilleur buteur du club, il est en position de force. On ne peut pas lui reprocher ses performances sportives, il n’a pas de comptes à rendre », confirme Lilian Pichot, maître de conférences en sociologie et management du sport. Reste la question du pourquoi. « Il a l’air de tout faire pour partir [son rêve serait de signer au Real Madrid]. Sauf que Dortmund ne le laisse pas filer parce qu’ils n’ont pas de solution de remplacement. Même s’ils le vendaient 60 millions d’euros, quel joueur pourrait convenir au système de jeu actuel du club? », s’interroge Ali Farhat. A Monaco, un attaquant aurait le profil idoine. Mais il coûte sans doute déjà trop cher pour le Borussia. N’estce pas, Kylian Mbappé ?