Les piétons prennent leurs quartiers sur l’A9
L’A9, une autoroute pour... piétons. A pied, à vélo, en poussette ou même en gyropode, plusieurs milliers de Montpelliérains étaient aux journées portes ouvertes pour découvrir la nouvelle autoroute. Une fois achevé, le plus grand chantier autoroutier de France ne sera pas mis à leur disposition, mais aux véhicules en transit quelque part entre l’Espagne et la vallée du Rhône. L’actuelle portion de l’A9, comprise entre SaintJean-de-Védas et Vendargues, sera requalifiée en boulevard urbain. Gratuit celui-là. La nouvelle portion d’autoroute de 25 km, dont 12 km de nouvelles voies et 13 km de voies élargies, s’apprête à être ouverte à la circulation, sans doute dans la nuit du 25 au 26 avril. Il aura fallu cinq ans pour mener à bien un chantier qui a nécessité de nombreux travaux. Explications en chiffres.
V60. Ce fut l’une des spécificités de ce chantier gigantesque. Les minuscules rivières peuvent devenir de vrais torrents lors des épisodes cévenols ou méditerranéens. Pour se mettre à l’abri de ces crues, il a fallu construire des ponts qui peuvent sembler au premier abord disproportionnés. Au total, 60 ouvrages d’art ont été construits, 34 bassins de rétention et 19 km de murs de protection acoustique.
V800. Soit, en millions d’euros, le coût de ce chantier pharaonique.
1 500. Ce fut, au pic de l’activité, en 2015, le nombre de personnes ayant travaillé au même moment sur le chantier de l’autoroute A 9. Trois millions d’heures ont été nécessaires pour mener à bien les travaux.
170 000. L’A9 ne désemplit pas. Jusqu’à 170 000 personnes y circulent quotidiennement l’été, elles sont 100000 en moyenne le reste de l’année. La moitié des utilisateurs l’empruntent pour accéder à Montpellier. L’autre moitié ne saturera plus le trafic sur cette portion, qui sert jusqu’à présent de périphérique autant que d’autoroute. Malgré les travaux, il a fallu maintenir le trafic.