« Il y a trop de fonctionnaires à Paris »
Le candidat indépendant estime qu’il y a trop de fonctionnaires dans les ministères
Fils de bergers, maire d’un village des Pyrénées-Atlantiques, le député Jean Lassalle, 61 ans, a quitté en mars 2016 le MoDem pour se lancer dans sa première campagne présidentielle. Il a répondu aux questions de 20 Minutes.
Vous voulez décréter un moratoire sur la dette française. La jugez-vous en partie illégitime ?
Oui, mais j’ai besoin de comprendre pourquoi, depuis la présidence de Georges Pompidou, nous empruntons en payant un taux d’intérêt, qui n’existait pas auparavant, à une banque centrale (...). Il y a des économies à faire.
Que proposez-vous pour les communes françaises, l’un de vos thèmes de campagne ?
Je veux reconstruire un Etat allégé et adapté aux circonstances. Il nous faut une administration efficace (...), sur l’ensemble du territoire. Il y a trop de fonctionnaires à Paris. Ceux de Bercy, de Matignon, seront plus utiles sur le terrain.
Vous souhaitez changer une bonne partie des accords européens et abaisser la participation de la France au budget de l’UE, le tout en restant dans l’Europe. Est-ce réalisable avec l’accord des 27 autres pays ?
L’Europe ne discute plus depuis vingt ans (...). Je veux parler directement avec les chefs d’Etat et de gouvernement dans une organisation type « Europe des nations ». Je n’ai pas suffisamment confiance dans la Commission européenne, présidée par Jean-Claude Juncker, l’homme qui a blanchi le plus d’argent sale au cours de ces vingt dernières années à la tête du Luxembourg (...). Je ne menacerai pas, mais je rappellerai à nos frères européens que nous payons le parapluie militaire depuis des décennies et à Angela Merkel l’énergie que nous lui vendons pour pratiquement un euro symbolique.
La question qui fâche d’un internaute, René Noël : Vous avez rendu visite en janvier au président syrien, accusé de l’attaque chimique de Khan Cheikhoun. Le dialogue est-il toujours possible avec lui ?
Si c’est Bachar al-Assad qui a fait ça, il faut s’organiser pour réagir (...). Mais je ne sais pas s’il est responsable (...). Il faut engager tous les services dont dispose la France pour le savoir. Je n’ai pas confiance dans l’ONU pour cela, elle dit tout et son contraire.