Canayer « veut bien jouer à l’Arena, mais tout le temps »
Il en est persuadé. Le Montpellier Handball est face à son destin. Pas seulement sur le terrain où le club le plus titré de France (40 coupes ou championnats) se rend à Veszprem, samedi, chez le vice-champion d’Europe en titre, en quart de finale aller de la Ligue des champions. Pour Patrice Canayer, entraîneur et manager du club, l’avenir de Montpellier s’écrit maintenant.
« A la croisée des chemins »
« On est à la croisée des chemins. Soit on dit : “Ce que l’on fait est extraordinaire, mais profitez-en bien car on ne pourra pas le refaire.” Comment alors maintenir ce niveau si on perd chaque année des Dolenec ou Fabregas [ils rejoindront Barcelone à la fin de cette saison pour l’un, de la suivante pour l’autre] ? » s’interroge-t-il. « Soit on se rend compte, poursuit-il, que ce que l’on a réussi à bâtir tient la route. On a une salle de 9 000 places qu’on est les seuls à remplir en Europe, mais on ne l’utilise pas. » Le MHB disputera dans une semaine son match retour contre les Hongrois à René-Bougnol. Pas à l’Arena, qu’il remplit régulièrement lorsqu’il y joue… « Mais j’en ai marre de faire des coups. L’objectif est d’avoir une vraie stratégie sportive. Je veux bien jouer à l’Arena, mais tout le temps. » Pour devenir un club semi-résident dans la deuxième plus grande salle de France, Patrice Canayer lance un appel, à ses dirigeants et à ceux de Montpellier Events. « C’est le bon moment de positionner une vraie stratégie. C’est aux dirigeants de poser des questions de manière claire et ferme, un peu plus décidées. » La location de l’Arena coûte cher. Elle n’est rentable qu’à partir de 6 500 spectateurs. « Il y a tout ce qu’il faut à Montpellier pour en faire un club parmi les meilleurs d’Europe. » A condition de changer la donne. « La fenêtre de tir est de deux ans. Après, ce sera trop tard ».