Kylian Mbappé, se la joue comme Usain Bolt
La vitesse de l’avant-centre monégasque fait la différence
Madrid, Barcelone, Manchester… Kylian Mbappé est courtisé de toutes parts et pourrait bien quitter Monaco cet été. Profitons de ses éventuelles dernières semaines sur le Rocher pour décortiquer l’un des aspects de son jeu : la vitesse. Renaud Longuèvre, entraîneur d’athlétisme et consultant pour beIN Sports, a proposé une palette graphique sur le sujet la semaine dernière, à partir du but de Mbappé contre Manchester City lors des 8es de finale de la Ligue des champions. Il la rallume pour 20 Minutes et va plus loin dans son analyse.
Pour le coach de Michy Batshuayi (Chelsea) et Yacine Brahimi (Porto), la technique de course de la nouvelle pépite du foot français est quasi parfaite. « Il a une force naturelle et une gestuelle féline. C’est ce qui explique que, sur son but contre City, on a l’impression qu’il court contre des gamins de 13 ans alors qu’il a, face à lui, des types de 25-30 ans aux qualités athlétiques évidentes », assure-t-il. Un peu à la manière d’un Usain Bolt des grandes années, Mbappé « donne l’impression de ne pas forcer », poursuit Renaud Longuèvre. Et, comme le sprinteur, ce n’est pas forcément sur la première phase d’accélération qu’il fait la différence. « Entre les 6 et les 15 mètres, il est monstrueux. Sur cinq foulées, à chaque poussée, il gagne 3 km/h. » Ainsi, le buteur asémiste gagne 15 km/h en un claquement de doigts. « On constate une solidité des muscles du bassin. Tout est harmonieux. Il a un gainage abdominal qui lui permet de ne pas se disperser et un geste du genou qui va vers le haut, ce qui va permettre d’alléger l’autre jambe, celle qui pousse », précise-t-il. Pour Renaud Longuèvre, Mbappé a le profil du « footballeur sprinteur ». « Ce n’est pas jouable pour les défenseurs », témoigne-t-il. Mais dans « footballeur sprinteur », il y a « footballeur ». « Si on reprend l’action du but à Manchester, il y a tout ce que doit savoir un footballeur. Il démarre au bon moment, sprinte avant d’appréhender le ballon et se repositionne en fonction de sa trajectoire, ajuste sa vitesse et finit. Si vous refaites l’action 50 fois avec Usain Bolt, il va larguer les défenseurs, mais il ratera 50 fois le but parce qu’il sera trop en avance ou en retard sur le ballon. On est dans le football », conclut le consultant.
« Sur cinq foulées, à chaque poussée, il gagne 3 km/h. »
Renaud Longuèvre, entraîneur