Les recettes de mamies ne font pas mouche
Ils arrivent ! Les premières chaleurs ne viennent pas seules, elles entraînent les nuées de moustiques. Qu’ils soient autochtones ou qu’il s’agisse du moustique tigre, définitivement implanté dans la région. Le chercheur montpelliérain Frédéric Simard, directeur d’une unité de recherche à l’Institut de recherche pour le développement (IRD), est coauteur du livre Alertes au moustique ? (éditions Scitep et IRD). Il y explique « pourquoi ça arrive maintenant et comment limiter son invasion ». Le chercheur appelle à la mobilisation générale et évoque différentes méthodes de lutte. Quant aux recettes de grand-mère, il juge de leur efficacité. Pas terrible… V Le piège à base de levure de bière. « Les moustiques sont attirés par le CO2. La levure en produit effectivement. Ce piège va donc attirer les moustiques du quartier chez vous. Sauf que la plupart ne vont pas entrer dans la bouteille, mais se ruer vers une odeur beaucoup plus attirante, celle de l’homme, à côté ».
V L’huile essentielle. « C’est un principe actif répulsif, mais hyper-volatil. Dès que l’on verse une goutte, le produit est trop dilué pour que ce soit efficace. C’est très peu stable, et son efficacité est limitée ».
VLe géranium. « Pour que ce soit utile, il faudrait enterrer votre maison sous un parterre géant de géranium. En revanche, la moustique femelle va venir pondre ses oeufs dans la coupelle qui se trouve sous le pot de fleur… »
V Les bracelets du commerce. « C’est une arnaque. Ca protège en dessous du bracelet, mais les moustiques viennent vous piquer un centimètre à côté. C’est de la déco, et il est dangereux de se croire protégé avec. » V Les lampes à ultraviolets, les serpentins. « Le serpentin, on ne sait pas ce qu’il y a dedans. Il peut y avoir une petite action répulsive, mais ça peut être très toxique. C’est à utiliser exclusivement à l’extérieur. Les ultraviolets n’attirent pas les moustiques. » V Les répulsifs. C’est la seule chose qui marche. Mais pas n’importe lequel. Il faut qu’il contienne l’un des quatre composés suivants : le DEET ou l’IR3535, qui sont des molécules chimiques ; l’icaridine ou le citriodiol, qui viennent de plantes ».