Altrad-Lorenzetti, le match dans le match
Le choc sent la poudre. Montpellier accueille le Racing samedi dans un match sous haute tension. Et pas seulement parce que le champion de France, qualifié à l’issue d’une saison chaotique, a un affront à laver après le 54-3 encaissé ici même en championnat en avril. Ce match entre prétendants au Brennus illustre aussi l’opposition de deux présidents. Jacky Lorenzetti comme Mohed Altrad présentent énormément de similitudes et sont pourtant deux rivaux à l’inimitié marquée. Ces deux chefs d’entreprise à la tête d’un empire dans le BTP ne ratent jamais une occasion de s’égratigner en public.
« Le même qui aboie »
Dernière attaque en date, celle de Mohed Altrad. Dans une interview donnée au Figaro, le président du MHR reproche à son homologue francilien de lui donner des leçons sur la surenchère salariale et d’avoir ouvert la boîte de Pandore des transferts, quasiment inexistants au rugby, contrairement au football. « C’est toujours le même qui aboie, Monsieur Lorenzetti », s’agace-t-il. « Pourtant, jusqu’à preuve du contraire, le joueur le mieux payé du Top est au Racing [Dan Carter] », s’amuse le patron de Toulon, Mourad Boudjellal. Si leur rivalité est plus ancienne, Jacky Lorenzetti a en travers de la gorge le match à l’Altrad stadium et les banderoles brandies par les supporters, dont il soupçonne le patron du MHR d’être à l’origine. La Ligue nationale s’est saisie de l’affaire. En attendant, samedi, c’est sur le terrain que ce disputera cette rencontre. Sans aucun cadeau, sur le terrain et en dehors.