L’échec cuisant de Jake White
Le MHR s’est incliné samedi à domicile en barrages du Top 14 contre le Racing 92 (13-22)
Il était arrivé auréolé d’un titre de champion du monde en 2007 avec les Springboks. Et c’est cette ligne sur le CV qui avait incité Mohed Altrad à le faire venir au chevet du MHR. Après trois saisons, l’entraîneur sudafricain a quitté la scène française sur une élimination peu glorieuse en barrages, un an après une défaite en demi-finale contre Toulon.
« Beaucoup d’expérience »
Trois saisons blanches et la tenace impression que le Sud-Africain n’a finalement jamais vraiment compris le rugby français. Par le choix des hommes, et la venue de très nombreux compatriotes qui ont vite fait passer Montpellier pour un club de mercenaires, White s’est attiré l’inimitié d’une bonne partie des supporters du rugby hexagonal. Par son jeu, que le président Mohed Altrad a lui-même qualifié de « restrictif », Jake White laissera l’image d’un entraîneur uniquement tourné vers le résultat à défaut de vouloir plaire. Il n’a obtenu ni l’un ni l’autre. « C’est un échec, reconnaît-il humblement. Quand vous commencez une compétition, que vous voulez la gagner et que vous n’y arrivez pas, c’est un échec. Mais je n’ai pas de regrets. Quand tu es coach, tu dois prendre des décisions. Les décisions que j’ai prises c’était pour rendre Montpellier meilleur. » Que restera-t-il de l’héritage Jake White au MHR ? La victoire dans la petite coupe européenne, sans grand intérêt sportif, sans la présence des six ou sept meilleurs clubs anglais et français et des principales provinces irlandaises. Et de jeunes joueurs français qui ont globalement progressé. « Il a apporté son expérience et des rugbymen de grandes qualités », positive le jeune troisième ligne Kélian Galletier.