Les thoniers lèvent l’ancre
Ces navires de pêche de Sète et d’Agde ont pris la mer, direction les Baléares et Malte
Les deux thoniers du port d’Agde ont pris la mer mardi, en direction des Baléares, pour être présents lors de l’ouverture de la pêche, vendredi. Extrêmement réglementée, la celle-ci s’achèvera au plus tard le 25 juin. Ou sans doute avant, dès que les quotas seront atteints : une centaine de tonnes par bateau, tous destinés au marché japonais. En 2010, face à la raréfaction du poisson, l’Union européenne avait failli prononcer l’arrêt total de la pêche du thon rouge de Méditerranée. L’instauration de quotas draconiens a permis le renouvellement de la faune marine. La réserve de thons a quadruplé, pour s’élever à 585 000 t. L’augmentation des quotas ces dernières années a permis à la profession de respirer. « Aujourd’hui, on arrive à en vivre correctement. Il a fallu passer des années difficiles quand les restrictions nous sont tombées dessus, souligne Luc Buono, jeune armateur de 28 ans et patron du Gérard-LucIV. Mais ç’a été un mal pour un bien, car le stock de poissons a considérablement augmenté. »
Le plus dur semble passé
Depuis 2014, les quotas progressent d’environ 18 % par an. En France, il reste dix-sept thoniers senneurs, dont deux mouillent à Agde et onze à Sète. Les autres sont à Port-Vendres et Saint-Cyprien. « C’est une activité importante pour le port d’Agde, souligne Kléber Mesquida, président du comité départemental qui a investi dans la criée et le belvédère. On a aidé les ports à se moderniser pour passer cette période difficile. » Chaque thonier embarque avec lui un observateur de l’Union européenne chargé de vérifier le respect des quotas, le tonnage étant ensuite recompté à terre.