Les apprentis vont voir du pays
La région Occitanie investit pour envoyer des centaines de jeunes en stage à l’étranger
Chaque année, 400 apprentis de la région Occitanie effectuent un stage à l’étranger. « L’objectif est de doubler ce nombre, avance la présidente du conseil régional d’Occitanie, Carole Delga. Nous avons engagé l’an dernier une enveloppe globale de 1,44 million d’euros sur la période 2016-2018. »
Slovénie, Grèce, Espagne…
Parmi les exemples récents, la région a financé 154000 euros pour la mobilité de 74 jeunes. Quinze d’entre eux vont partir trois semaines dans le cadre de l’opération « Les Maçons d’Albi en Slovénie ». Dix-huit autres, apprentis en BTSA aménagements paysagers et production horticole, iront deux semaines en Bulgarie. Les autres, explique Carole Delga, effectueront leur stage « en Grèce, en République tchèque ou encore en Cerdagne », dans les Pyrénées espagnoles. Une région qui, grâce à sa proximité geographique, accueille de nombreux apprentis occitans et devrait en accueillir encore plus. Selon la présidente de région, « près de 600 apprenants, en particulier des apprentis » français mais aussi espagnols pourraient franchir les Pyrénées pour y effectuer un stage sur les trois prochaines années, grâce à un nouveau partenariat. Le but de l’opération n’est pas seulement de faire voyager les apprentis. « Une expérience à l’étranger est clairement un plus sur leur CV », affirme Carole Delga. Ce que confirme Rachida Soussi, responsable du site Studyrama Emploi : « Les stages à l’étranger sont très appréciés par les entreprises, qui vont rechercher des jeunes candidats mobiles, ayant une ouverture d’esprit, maîtrisant une ou plusieurs langues étrangères. » Autant d’atouts favorisés par la mobilité internationale. Car rien de mieux qu’une expérience hors de nos frontières pour « gagner en compétences, en débrouillardise et en employabilité », poursuit Rachida Soussi.
Objectif premier emploi
D’ailleurs, les apprentis avec une expérience à l’étranger accèdent plus rapidement à un premier emploi. « Au bout de 2,9 mois contre 4,6 mois en moyenne », précise-t-on à la région. Pourtant, reprend Rachida Soussi, « l’apprenti qui souhaite partir à l’étranger doit faire face à de nombreux obstacles : obligations administratives, reconnaissance des diplômes, droit du travail et de la formation non harmonisés en Europe… ». Pour s’envoler sur d’autres cieux, le coup de pouce de la région ne sera pas de trop.