Les Bleus semblent trop courts pour Roland-Garros
Trente-quatre ans que l’on attend le successeur de Yannick Noah, dernier tricolore vainqueur de Roland-Garros… Et vu l’état de forme des Français, hormis Tsonga, qui a remporté son premier tournoi sur ocre samedi à Lyon, on ne voit pas comment, le capitaine de l’équipe de France de Fed Cup pourrait voir un de ses compatriotes s’imposer à la porte d’Auteuil.
L’espoir Mladenovic
Depuis le début de la saison, les Français ont cumulé seulement 14 victoires sur terre battue dans les Masters Séries (26 en 2016). Pire que les chiffres, c’est l’impression de délitement général des meilleurs joueurs tricolores qui inquiète : Gasquet et Monfils plombés par les blessures, Simon loin du Top 20, Paire qui joue contre Nadal dès le premier tour… « Je pense qu’ils font une carrière pas mauvaise du tout dans l’ensemble. C’est juste qu’ils ne pouvaient pas prévoir qu’ils tomberaient sur l’une des périodes où la concurrence sur le circuit est la plus relevée, explique la légende Boris Becker. Ce n’est pas à cette génération d’être considérée comme responsable. Il ne faut pas être trop dur avec eux. » A 20 Minutes, on se veut quand même optimistes pour cette édition de Roland-Garros. Souvent, les Bleus se subliment lors de ce tournoi joué à domicile. Nullement attendu après un début de saison médiocre, Gaël Monfils peut surprendre et claquer un quart de finale venu de nulle part. Le Parisien pourrait même affronter Gasquet au troisième tour. L’occasion de voir au moins un Français en deuxième semaine. Le contingent bleu-blanc-rouge pourra aussi compter sur Kristina Mladenovic. « J’entends que les gens croient en moi. C’est un sacré privilège d’avoir ce genre de pression sur les épaules », confie la Nordiste.