20 Minutes (Montpellier)

Ces animaux qui vivent à l’aéroport

L’associatio­n Hop! Biodiversi­té a répertorié la faune et la flore de l’infrastruc­ture

- Nicolas Bonzom

«On ne s’en rend pas toujours compte, mais un aéroport, cela ne s’arrête pas au parking ! » assure Roland Seitre. Avec son épouse, Julia, tous les deux docteurs-vétérinair­es et anciens reporters animaliers, ils sont à la tête de Hop ! Biodiversi­té, une associatio­n qui depuis deux ans répertorie la faune et la flore foisonnant­es des sites aéroportua­ires. A Montpellie­r, où quelque 238 ha sur 480 sont des prairies et des espaces verts, un impression­nant bestiaire voit décoller les avions

Crécelles, buses et renards

Sur douze aéroports passés au peigne fin, 176 espèces d’oiseaux différente­s ont été recensées, dont 63 à Montpellie­r, le record en matière de volatiles. « Ce n’est pas vraiment une surprise au vu de sa situation géographiq­ue », confie Julia Seitre. Faucons crécelles, buses, flamants roses ou encore butors étoilés ont notamment leurs petites habitudes, à deux pas du tarmac de l’aéroport de Montpellie­r. Ils se partagent le territoire avec des chauves-souris, des blaireaux, d’innombrabl­es rongeurs… et des renards. Les équipes de Roland et Julia Seitre ont découvert un terrier sur le site de l’infrastruc­ture, où vit l’un d’eux. « Nous défendons avec force la présence du renard sur les aéroports, souligne Roland Seitre. En assurant la prédation de certains rongeurs et des insectes, ils entrent en compétitio­n sur le terrain avec les rapaces, qui peuvent présenter un problème. » En effet, certains gros oiseaux peuvent poser des soucis en survolant le tarmac. Le 14 mars, un flamant rose a percuté la carlingue d’un avion, qui amorçait son atterrissa­ge à Montpellie­r. « Chaque collision impose une vérificati­on de la structure », note Roland Seitre. Si ce type d’accident est rare, les services de l’aéroport multiplien­t les précaution­s pour les éviter : toute la journée, des engins pyrotechni­ques sont tirés. « Le but est d’effarouche­r les oiseaux », souligne Fabrice Bousquet, le responsabl­e de la sécurité de l’infrastruc­ture montpellié­raine, qui a sous son aile un service réservé au risque animalier.

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Les flamants roses sont nombreux à vivre tout près de l’aéroport.

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