Quelle vie après l’ivresse ?
Le MHSC a remporté, samedi, sa troisième Coupe Gambardella, aux tirs au but contre Marseille (1-1, 5-4). Montpellier rentre dans le cercle fermé des clubs à trois victoires. Une ligne sur le palmarès essentielle pour la politique de formation du club. Une belle exposition pour les joueurs… même si un succès n’est pas un gage systématique de carrière pour les U19 qui lèvent le trophée.
Générations dorées
Les deux premiers succès du MHSC (en 1996 puis 2009) traduisent la différence selon les générations. La génération 1990 a amené les Héraultais vers le titre en 2009. Les Rémy Cabella, Abdelhamid El Kaoutari, Younès Belhanda, Benjamin Stambouli ou Jonas Martin ont grandement participé, trois ans après leur victoire en Gambardella, à mettre le MHSC sur le toit de la France. Cinq autres joueurs sont également devenus pros sans jamais confirmer ce titre acquis chez les jeunes. Des éléments qui ont gonflé l’effectif et bloqué les possibilités de passages pros pour les générations suivantes. Cette erreur, Laurent Nicollin a d’ores et déjà annoncé qu’il ne la commettrait pas deux fois. Chez les lauréats de 1996, ils ne sont que trois à avoir enchaîné une carrière professionnelle : le gardien Romain Larrieu, à Plymouth, en L2, le défenseur Michel Rodriguez et surtout Ibrahima Bakayoko, longtemps le plus gros transfert du MHSC (vers Everton, pour 7,6 millions d’euros). Jean-Philippe Javary et Sébastien Bertrand ont joué à un niveau plus modeste. Mais la génération dorée se cachait chez les vaincus cette année-là. Les Nantais, emmenés par Raynald Denoueix, s’appelaient Mickaël Landreau, Nicolas Gillet, Sébastien Piocelle, Yves Deroff ou Olivier Monterrubio… Gagner la Gambardella est une belle aventure, offre des assurances sur l’avenir, mais pas de certitude.