Le Languedoc surfe sur la vague
Les candidats de la République en marche arrivent en tête au 1er tour
L’Hérault n’a pas résisté à la nette victoire de La République en marche (LREM) sur le territoire français. Partout dans le département, mais aussi dans la totalité des circonscriptions du Languedoc et du Roussillon, les candidats d’Emmanuel Macron sont en capacité de se maintenir au second tour. Pour y rencontrer le plus souvent des candidats du Front national. Le rapport de force semble largement favorable aux candidats de la majorité présidentielle, qui devraient bénéficier d’une réserve de voix bien plus importante que leurs adversaires. A moins que l’électorat proche du FN ne se mobilise massivement pour le second tour. Principale victime de ce renouveau politique, le Parti socialiste est balayé de l’échiquier politique local. En 2012, le PS avait frôlé le Grand Chelem dans l’Hérault avec sept élus sur neuf et un huitième (Jean-Louis Roumegas), candidat EELV, qu’il avait soutenu au nom des accords nationaux. Au moment du bouclage de 20 Minutes, les résultats de la totalité des circonscriptions n’étaient pas encore définitifs dans quatre circonscriptions de l’Hérault, celles concernant Montpellier, à l’exception de la troisième où le candidat de La France insoumise, Stéphane Vidal (14,68 %), se hissait au second tour en compagnie de Coralie Dubost (37,17 %). Mais aucun député sortant ne semblait vraiment être en mesure de conserver son siège à l’Assemblée Nationale.
Ménard largement en tête
Y compris pour le seul député LR du département, Elie Aboud, battu dans la sixième circonscription de l’Hérault, où Emmanuelle Ménard (FN) y arrive largement en tête (35,41 % des voix). Dans les Pyrénées-Orientales, où Louis Aliot – numéro deux du FN – se positionne en tête, les quatre circonscriptions donneront lieu à des duels entre candidats de La République en marche et du Front national. L’ancienne ministre socialiste Ségolène Neuville y est largement battue. Mêmes duels LREMFN au second tour dans les six circonscriptions du Gard, notamment celui opposant Gilbert Collard à Marie Sara, au coude à coude, en Camargue. La Lozère résiste avec le député sortant LR en pôle, Pierre Morel-AL’Huissier avec 30,91 % des suffrages exprimés. Pour trouver trace du seul candidat socialiste présent au second tour, il faut se tourner vers Castelnaudary [Aude], avec André Viola…
C’était probablement le seul QG où les militants ne faisaient pas la soupe à la grimace. La République en marche (LREM) est arrivé largement en tête du premier tour des élections législatives, dimanche, avec plus de 27,65 % des voix selon les résultats du ministère de l’Intérieur à 23 h 30 (31,98 % en comptant les voix du MoDem). Le parti fondé il y a un an par Emmanuel Macron pourrait ainsi obtenir 390 à 445 députés sur 577, nettement au-dessus de la majorité absolue (289 sièges). Ravie, Patricia a guetté les candidats présents, dont Laetitia Avia, qu’elle a prise en photo. « Je suis contente, c’est un très bon résultat », a souri cette militante de la première heure. « La bonne surprise, c’est le score du FN et de La France insoumise », a ajouté Alexis (lire ci-dessous). Alors que plus d’un électeur sur deux a boudé les urnes, l’abstention est revenue dans la plupart des discours, même si le sujet a été assez vite évacué. Devant des dizaines de candidats en rang d’oignons, Catherine Barbaroux, présidente par intérim de LREM, a affirmé que « ce résultat invite à l’humilité et la responsabilité ». « Au second tour, on ira chercher les indécis et les abstentionnistes, il y aura moins d’abstention », a voulu croire Patricia. Déjà sur le pied de guerre, le parti doit annoncer dès ce lundi s’il retire des candidats dont le maintien pourrait favoriser le Front national en cas de triangulaires.
« Ce résultat invite à l’humilité et à la responsabilité. » Catherine Barbaroux, présidente par intérim de LREM