En marche, mais sans grand chelem
Le second tour confirme la vague de fond du parti de Macron, mais le FN résiste
La République en marche a confirmé ses excellents résultats obtenus lors du premier tour dans le Languedoc et le Roussillon. Les candidats de la majorité présidentielle ont raflé l’essentiel des 23 sièges mis en jeu. Dans cette ancienne région historiquement socialiste, le PS est rayé de la carte des députés. Le seul candidat encore en lice, André Viola, est battu sur la troisième circonscription de l’Aude. Du coté des Républicains, seule la Lozère résiste et offre un quatrième mandat à Pierre Morel-à-L’Huissier. Le représentant du plus petit département de France est le seul membre des Républicains à échapper à la déroute des partis traditionnels. Dans une moindre mesure, l’autre grand gagnant est le Front national Les trois têtes d’affiches du parti de Marine Le Pen sont tous élus au Parlement. Louis Aliot s’impose dans la 2e circonscription des Pyrénées-Orientales, celle du nord de Perpignan. Le duel a été extrêmement serré dans le Gard, où Gilbert Collard (FN) bat de 123 voix l’ancienne torera Marie Sara (LREM), qui avait pourtant bénéficié du soutien du Premier ministre dans les derniers jours de la campagne.
Coralie Dubost facile
A Béziers, Emmanuelle Ménard s’impose assez nettement avec 53,49 % des suffrages. A l’heure où nous bouclions ce journal, les résultats de la majeure partie des circonscriptions de Montpellier n’étaient pas encore connus. Mais Stéphanie Jannin (LREM), deuxième adjointe au maire de Philippe Saurel (DVG), était en grande difficulté face à Muriel Ressiguier (La France insoumise). Les autres candidats de LREM (Patricia Mirallès et Patrick Vignal notamment) étaient partis pour une élection facile. Dans la 3e circonscription, Coralie Dubost (LREM) s’est largement imposée (avec 60,45 % des suffrages exprimés) face au candidat de La France insoumise, Stéphane Vidal. C’était l’un des rares duels ne mettant pas aux prises les candidats de La République en marche à ceux du Front national. Jean-François Eliaou (LREM) a fait plus fort encore avec 65,70 % des voix dans la 4e circonscription. Philippe Huppé (LREM) s’est imposé facilement (58,36 %) dans la 5e, celle des hauts cantons. Ce fut plus dur pour Christophe Euzet (LREM, 52,83 %), moins bien implanté que Myriam Roques (FN), sur une terre qui avait plébiscité Marine Le Pen à la présidentielle.