Des milliers de personnes saluent Loulou Nicollin
«Loulou, Loulou ! » Lorsque le cercueil réapparaît sur le parvis de la cathédrale Saint-Pierre, la foule acclame celui qui représentait tant pour elle. « Un putain de gars », soupire un homme, son teeshirt du MHSC sur le dos. « Il est dans mon coeur et il le restera. C’est un peu comme si j’avais perdu un membre de ma famille », confie une jeune femme.
« Un grand monsieur »
Mardi, quelques milliers de personnes se sont massées au pied de l’immense édifice religieux, pour saluer une dernière fois « leur » Loulou Nicollin, emporté jeudi, par un malaise cardiaque. Supporters du MHSC, jouteurs et fous de course camarguaise, dont le défunt président était épris, employés de son entreprise de nettoiement, curieux ou simples fans du bonhomme ont suivi la cérémonie sur un écran géant. « C’est un grand monsieur, reprend un Montpelliérain. Je ne sais pas s’il y en aura d’autres comme celui-là. » Un salarié du groupe Nicollin, en tenue jaune fluo, suit le cortège des yeux. Pour lui, « une grande personnalité » s’en va. « C’était un patron très sympa… et fêtard ! note Mario, qui travaille « aux poubelles », depuis une quinzaine d’années. Il avait le coeur sur la main. Toujours. » « Il lui arrivait d’avoir un langage fleuri. Mais on l’aimait aussi comme ça », souligne une supportrice du MHSC, abonné à la Paillade depuis vingt-cinq ans. Un bob jaune Tour de France vissé sur la tête, Jean-Yves arrive du Luxembourg pour saluer Louis Nicollin. Il a fait dédicacer un maillot à des coureurs de la Grande Boucle, pour l’offrir aux proches de ce grand collectionneur devant l’éternel, qui a érigé un musée dans son mas de Marsillargues. « C’est l’hommage que j’ai voulu lui faire. Il marquera à jamais l’histoire du sport. » Celle de Montpellier aussi.