La station d’épuration Maera va se moderniser
La modernisation de la station d’épuration Maera, sur laquelle sont raccordées Montpellier et 17 communes environnantes devra s’achever en 2023. Financés par la métropole, les travaux s’élèvent à 109 millions d’euros. La station, mise en service en 2005 à partir d’ouvrages datant de 1962, devait à l’origine traiter les eaux usées de 470000 habitants. « Aujourd’hui, elle est sous-dimensionnée », résume Cyril Meunier, maire (DVG) de Lattes. Sa capacité sera portée à 670000 habitants.
Projet double
Les travaux doivent mettre fin à plusieurs nuisances. Olfactives d’abord, pour les riverains de Lattes où elle est implantée. « Nous allons détruire les bassins de plein air et créer des bassins fermés. Et créer des sas pour les camions qui transportent des boues odorantes », explique Philippe Saurel, président (DVG) de la métropole. Environnementales ensuite : en l’absence de réseau séparé dans le centre de Montpellier, les eaux de pluie sont
LA MÉTÉO À MONTPELLIER AUJOURD’HUI
acheminées par le même réseau que les eaux usées. En cas de fortes intempéries, le débit est tel que la station d’épuration ne peut pas les absorber. Au-delà de 4 mètres cubes par seconde, le surplus se déverse dans le Lez et finit en Méditerranée, à Palavas. Ce qui nécessite la prise régulière d’arrêtés municipaux d’interdiction temporaires de baignades ces dernières années. Le projet est double. Alors que les boues issues du traitement des eaux sont acheminées à Narbonne par camion (à raison d’une vingtaine de départs par semaine), elles seront traitées sur place dans un incinérateur. « Ce traitement thermique des boues va permettre de les transformer en matière énergétique pour créer des réseaux de chaleur », reprend Cyril Meunier. L’objectif est de produire 8000 W de chaleur par an. Soit assez de chauffage pour 800 logements.
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