Quand l’art défiait la censure
Alors que le festival Loud & Proud met la culture queer à l’honneur à Paris ce week-end, la Tate Britain de Londres accueille jusqu’au 1er octobre l’expo « Queer British Art ». Celle-ci couvre la période allant de 1861 – année où la peine de mort pour sodomie a été abolie au Royaume-Uni – et 1967 – date à laquelle les relations sexuelles entre hommes ont été en partie dépénalisées. Les oeuvres réparties témoignent de la manière dont les artistes tentaient d’évoquer l’homosexualité en contournant la censure, défiaient les stéréotypes liés au genre ou se jouaient de la pruderie de l’ère victorienne. L’ensemble se distingue par sa sagesse – rien de sulfureux, même si certaines toiles ont été controversées en leur temps –, mais on salue le fait qu’une salle fasse dialoguer Francis Bacon et David Hockney.