20 Minutes (Montpellier)

Paris célèbre tout le hip-hop

Samedi et dimanche, Paris Hip-Hop se termine en beauté à La Villette, à Paris

- Benjamin Chapon

Julien Cholewa, programmat­eur du festival Paris Hip-Hop, et Cut Killer, parrain de l’édition 2017, sont convaincus que la culture hip-hop a enfin la place qu’elle mérite. Après quinze jours de festival, Paris Hip-Hop va se clore samedi et dimanche, à l’espace Périphériq­ue, à La Villette. Soit 20 artistes internatio­naux, et autant d’heures de concert, pour une grande fête en plein air. « Peut-être que ce genre de concert fédérateur a fait défaut à notre festival ces dernières années, concède Julien Cholewa. C’était le bon moment pour nous. On travaille depuis des années en profondeur, et pas seulement avec le festival. Mais c’est vrai que, pour la visibilité, pour le symbole, c’est important d’avoir un moment comme ça. » Avec JoeyStarr et Cut Killer (et notre chouchou Roméo Elvis) en tête d’affiche, le Paris Hip-Hop a tout d’un festival… de variété. « Aujourd’hui, les festivals généralist­es nous concurrenc­ent sur les têtes d’affiche, et même sur des artistes pointus, parce que les frontières sont floues, rigole Julien Cholewa. Tout ça, c’est une bonne nouvelle pour le hip-hop, c’est le signe qu’il est installé dans le paysage, qu’il a sa place dans sa diversité. »

Une histoire à transmettr­e

Pour le programmat­eur, le succès de Maître Gims, MHD ou, entre autres, PNL et Damso prouvent que le rap n’a plus rien d’une musique à part : « Les stars de la pop d’aujourd’hui sont des artistes hip-hop qui savent chanter. Le hip-hop a imprégné toute la société, toute la culture. Pas seulement en musique, mais aussi en danse, en art graphique, en mode, en humour… » Parrain de cette douzième édition, Cut Killer a du mal à assumer son titre de noblesse : « Je ne suis pas assez vieux pour qu’on m’appelle parrain! Mais c’est vrai que je suis un ancien par rapport aux jeunes. C’est ça, la force de la culture hip-hop, lance-t-il. Les pionniers comme moi, on est encore là, on est encore en activité. On peut transmettr­e les racines du hip-hop. » Ces dernières années, Julien Cholewa constate qu’il y a « une évolution continue du hip-hop, qui s’ouvre de plus en plus, qui attirent des publics de plus en plus variés, dont des jeunes ». Cut Killer trouve d’ailleurs une vertu pédagogiqu­e dans un événement comme Paris Hip-Hop. « Pour les rappeurs de la nouvelle génération, le hiphop, ça a toujours été là. Mais, même si le rap est devenu populaire, ça restera toujours une culture activiste. »

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Cut Killer (ici à la Paris Games Week en 2016) est le parrain du festival.

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