Mike Lee se laisse prendre aux Jeux
Avec le Britannique dans son staff, la candidature parisienne dispose d’un sérieux atout
C’est une opportunité unique. Paris 2024 va pouvoir parler à tous les membres du CIO et à toutes les Fédérations internationales en même temps. Ça se passera mardi, à Lausanne (Suisse), et c’est le dernier grand rendez-vous avant le vote décisif de Lima (Pérou), le 13 septembre. C’est l’occasion de bosser le relationnel en coulisses. Battu à ce petit jeu pour 2012, Paris dispose, d’un atout majeur, en la personne du Britannique Mike Lee qui avait contribué à sa défaite.. Beaucoup de choses ont été dites sur « Monsieur mauvais coups », comme les Français l’avaient surnommé. On raconte que cet ancien attaché de presse de Tony Blair, impliqué dans les candidatures gagnantes de Rio 2016 ou de Pyeongchang 2018, sait tout sur tout le monde, grâce à ses puissants réseaux et aux minutieuses enquêtes de son agence Vero Communications. « Je ne fais pas de lobbying, ça ne fait pas partie de mon expertise, explique Mike Lee. Je connais des gens au sein du CIO, mais mon job n’est pas d’aller les voir et de leur dire de voter pour Paris. » Quel est son rôle, alors, dans la candidature parisienne? « C’est d’apporter des conseils sur la campagne, travailler avec les médias, détaille-t-il. En résumé, c’est tout ce qui concerne la com et la stratégie. » L’homme est doué. « Nul ne saurait contester son expertise du mouvement olympique. Sa plus-value est incontestable et incontestée », estime Jean-Christophe Rolland, seul Français à présider une grande Fédération internationale, celle d’aviron. La raison de vivre de Mike Lee, c’est de
« Pour arriver à vos fins, vous devez penser stratégie. »
Mike Lee
faire gagner les gens qui l’engagent. « Parfois, j’ai le sentiment d’être le jouet de sa manoeuvre et de son désir de gagner », avait dit un jour dans L’Equipe Bernard Lapasset, l’homme qui l’a convaincu de venir aider Paris. Lui répond qu’il fait juste partie d’une équipe, d’un projet. « Je sais comment mener à une victoire, dit-il. Pour arriver à vos fins, vous devez penser stratégie, vous ne pouvez pas vous permettre de prendre jour après jour. » Si Paris atteint son objectif, il ne faudra pas dire que c’est grâce à lui. « Les consultants, les conseillers, ce ne sont pas eux qui font gagner un vote, assure le Britannique. C’est le comité de candidature et ses leaders. » Imparable.