Les enfants du cirque Arlette Gruss entrent à l’école
Au cirque Arlette Gruss, les enfants d’artistes ont leur classe
Sur les murs, des affichages pour reconnaître les lettres, les chiffres, écrire la date. Des tables, une maîtresse, des casiers. La classe où sont scolarisés ces 17 enfants est comme les autres... ou presque. Dehors, les voisins sont des zèbres ou des lions. Leurs parents tous artistes ou techniciens du cirque Arlette Gruss, dont le chapiteau s’élève à Grammont jusqu’au 10 septembre. Le 11, ils reprendront la route. Leur école avec.
Six nationalités, huit niveaux
Ils sont Russes, Colombiens ou Italiens... « On sert de traducteur parfois à la maîtresse », sourit Alexis, dont la maman est chanteuse et le papa technicien en charge des lasers. Les élèves de cette classe à niveau unique, de la petite section au CM2, ont repris vendredi. Le lundi, ici, c’est jour de relâche. « On vit au rythme du cirque », note l’enseignante, Laurence Loeffler. Détachée par l’éducation nationale, elle s’est portée volontaire après avoir vu un reportage. « Je voulais découvrir le monde du cirque, l’expérience d’une classe unique, m’enrichir d’autres cultures et d’autres façons de vivre. » L’absence de collègues pour échanger, comme la masse de travail, ne l’ont pas effrayée. « J’essaie de leur inculquer l’autonomie. » Quitter sa famille, son cocon, vivre dans une caravane... Il faut avoir l’âme bohème. « Je suis heureuse d’avoir sauté le pas. J’apprends énormément au contact des enfants et de leurs parents. » Les enfants adhèrent. Alexis, comme d’autres, a connu les écoles classiques. Celles qui n’ont pas de roues : « C’est beaucoup mieux ici ! »