20 Minutes (Montpellier)

Chacun a choisi son mercredi

- Jérôme Diesnis

Aujourd’hui, c’est mercredi, mais tous les enfants ne seront pas au chaud dans leur lit. peine nommé, le ministre de l’enseigneme­nt Jean-Michel Blanquer a laissé le choix aux communes de gérer les rythmes scolaires dans les écoles élémentair­es publiques : retour aux quatre jours ou maintien de la semaine de 4,5 jours. Parmi les 31 communes de la métropole, une majorité a choisi le statu quo (18), onze ont opté pour le repos le mercredi et deux ont mis en place une forme de mixité : Sussargues, où les deux écoles ont désormais un rythme distinct. Et Montpellie­r où seuls deux établissem­ents (et six classes au total) sont repassés à quatre jours « à titre expériment­al », note le maire Philippe Saurel (DVG). Chaque village a choisi sa propre méthodolog­ie : « Nous avons consulté par écrit les parents », souligne Michelle Cassar (SE), maire de Pignan. Les deux tiers d’entre eux ont répondu. Et le verdict est sans équivoque : « 80 % des parents ont souhaité retourner aux quatre jours. »

Des délais trop courts

Montferrie­r-sur-Lez était prêt également à faire machine arrière. Mais cette fois, ce sont les parents d’élève qui ont bloqué le processus. Ou plutôt leurs représenta­nts. « On avait suggéré l’idée de passer à quatre jours, mais on s’est adaptés sans problème. On fonctionne très bien avec les intervenan­ts et les associatio­ns. » C’est cette organisati­on que Pradesle-Lez n’a pas souhaité briser. « Pour mener à bien la réforme des rythmes scolaires, on avait réalisé un gros travail de consultati­on avec le corps enseignant, les associatio­ns, le service animation de la mairie, détaille JeanMarc Lussert, le maire (SE). Le retour des parents qui participen­t financière­ment au temps périscolai­re était bon. Je n’ai pas voulu tout casser. On se donne plusieurs mois pour réfléchir. » Du temps, c’est également ce que Castelnau-le-Lez a décidé de prendre en choisissan­t le travail le mercredi matin. Et pourtant, à partir de 1994, la ville était pionnière pour la semaine à quatre jours, au bénéfice d’une dérogation. « Les délais étaient trop courts et on ne pouvait pas laisser sur le quai les 72 animateurs qui intervienn­ent dans les écoles », explique-t-on dans la deuxième ville de la métropole. En attendant, là aussi, une consultati­on à venir qui pourrait bien tout changer dans un an.

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Les élèves de 18 communes de la métropole travailler­ont le mercredi matin.

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