Chacun a choisi son mercredi
Aujourd’hui, c’est mercredi, mais tous les enfants ne seront pas au chaud dans leur lit. peine nommé, le ministre de l’enseignement Jean-Michel Blanquer a laissé le choix aux communes de gérer les rythmes scolaires dans les écoles élémentaires publiques : retour aux quatre jours ou maintien de la semaine de 4,5 jours. Parmi les 31 communes de la métropole, une majorité a choisi le statu quo (18), onze ont opté pour le repos le mercredi et deux ont mis en place une forme de mixité : Sussargues, où les deux écoles ont désormais un rythme distinct. Et Montpellier où seuls deux établissements (et six classes au total) sont repassés à quatre jours « à titre expérimental », note le maire Philippe Saurel (DVG). Chaque village a choisi sa propre méthodologie : « Nous avons consulté par écrit les parents », souligne Michelle Cassar (SE), maire de Pignan. Les deux tiers d’entre eux ont répondu. Et le verdict est sans équivoque : « 80 % des parents ont souhaité retourner aux quatre jours. »
Des délais trop courts
Montferrier-sur-Lez était prêt également à faire machine arrière. Mais cette fois, ce sont les parents d’élève qui ont bloqué le processus. Ou plutôt leurs représentants. « On avait suggéré l’idée de passer à quatre jours, mais on s’est adaptés sans problème. On fonctionne très bien avec les intervenants et les associations. » C’est cette organisation que Pradesle-Lez n’a pas souhaité briser. « Pour mener à bien la réforme des rythmes scolaires, on avait réalisé un gros travail de consultation avec le corps enseignant, les associations, le service animation de la mairie, détaille JeanMarc Lussert, le maire (SE). Le retour des parents qui participent financièrement au temps périscolaire était bon. Je n’ai pas voulu tout casser. On se donne plusieurs mois pour réfléchir. » Du temps, c’est également ce que Castelnau-le-Lez a décidé de prendre en choisissant le travail le mercredi matin. Et pourtant, à partir de 1994, la ville était pionnière pour la semaine à quatre jours, au bénéfice d’une dérogation. « Les délais étaient trop courts et on ne pouvait pas laisser sur le quai les 72 animateurs qui interviennent dans les écoles », explique-t-on dans la deuxième ville de la métropole. En attendant, là aussi, une consultation à venir qui pourrait bien tout changer dans un an.