Surfer sur la nouvelle vague
C’est une nouvelle ligne (d’eau) dans son cahier déjà bien rempli. Présent en élite dans tous les sports collectifs, Montpellier ambitionne de devenir une ville qui compte aussi dans les bassins. L’égale de Marseille ou de Toulouse. Le 3Muc natation est déjà monté cette année sur le podium des championnats de France élite avec 16 médailles, dont cinq en or. Un excellent bilan. Mais pas suffisant pour briser l’anonymat. Les temps vont changer. L’arrivée de Philippe Lucas est le point de départ d’une nouvelle politique. « Ce n’est pas l’aboutissement de discussions avec Philippe, mais le début de l’histoire », évoque Philippe Jamet, président du club montpelliérain.
Lucas ne vient pas seul
Annoncée avec un peu d’avance il y a un an, la venue de l’entraîneur au marcel est désormais officielle : « J’étais sous contrat jusqu’en décembre, les nageurs étaient revenus tard des JO. J’ai préféré prendre le temps que tout soit bien. Il n’y avait pas de salle de musculation, elle sera livrée dans un mois. Tout est mis en place pour travailler confortablement. » Philippe Lucas ne vient pas seul. Il apporte 17 nageurs de haut niveau, dont trois champions du monde et un champion olympique sous le bonnet de Montpellier. « Avec l’ambition d’intégrer deux jeunes du club de Montpellier dans la structure élite tous les ans », selon le président. La métropole a majoritairement financé sa venue. « Nous allons refaire le centre Neptune qui en avait besoin. Il a cinquante ans, l’âge du quartier de La Paillade, précise le maire (DVG) et président de la métropole Philippe Saurel. Avec l’ambition d’y installer un centre de haut niveau. » Coût de l’opération : 12 millions d’euros, comprenant le rachat de terrains adjacents. Montpellier veut devenir une référence de la natation, de l’eau libre en particulier. « Il y a deux pôles France de natation course. On a toutes les armes pour le deuxième pôle France de natation eau libre (avec Rouen), reprend Philippe Jamet. On en a parlé avec la fédération, le DTN s’est engagé à venir très rapidement, en compagnie le directeur des équipes de France d’eau libre, pour visiter les installations. »