Trois hommes et un coup fin
L’Europe entière attendait un plantage grandeur nature, elle a dû aller se coucher bien désappointée. Pour son premier match de Ligue des champions de l’année, mardi, le nouveau PSG a confirmé tout le bien qu’on pensait de lui. Un peu hors sujet, le Celtic en a pris cinq devant son public. Paris est déjà en tête de sa poule devant le Bayern.
Le point fair play financier : 400 millions, c’est un pourboire en fait.
Il ne faut pas le dire trop fort, mais 400 patates pour un duo Neymar-Mbappé à ce niveau-là, c’est presque cadeau. Les deux nouvelles pointures parisiennes ont plié le dossier Celtic en une demi-heure (19e, 34e). Comme prévu, le Brésilien s’est fait chatouiller quelques articulations, mais c’est lui qui a mordu le premier, très lucide sur une ouverture en cachemire du marquis Rabiot. Par contre, s’il veut devenir Ballon d’or un jour, il va falloir s’appliquer un peu. A sa place, Messi ou Ronaldo auraient inscrit un triplé en Ecosse.
Le point faible : Areola s’est acheté un peu de crédit.
Emery l’avais promis en conf’, il ne comptait pas lâcher Areola dans la fosse aux lions à cause de sa bourde contre Metz. Le gardien parisien lui a bien rendu sa confiance. Ses quatre parades décisives ressemblent à des chefs-d’oeuvre si l’on se souvient des chiffres du moment : Areola n’avait arrêté aucun des sept derniers tirs qu’il avait subis à l’extérieur. Il a bien choisi le décor pour se réveiller.
Le poing levé : L’ambiance ? Dingue, mais pas longtemps.
Quand le public de Parkhead s’est levé, pour entonner « You’ll never walk alone », on a eu des frissons jusque dans des zones inconnues de notre anatomie. Ça s’est un peu calmé ensuite, cela dit, en raison d’un scénario trop défavorable aux joueurs locaux. Pourtant, on sentait les braises encore chaudes à chaque contact un peu viril. Même à 0-3, personne n’a renoncé en tribunes, et le stade a sifflé comme un seul homme l’invasion d’un dégénéré qui voulait s’en prendre à Mbappé.