« Je n’ai rien à foutre des commentaires négatifs »
«Nous sommes en 2017, je m’exprime avec mon corps, mon cerveau et mes vêtements colorés, explique Daphné Bürki. Je ne regarde pas les commentaires rétrogrades, et je n’ai rien à foutre des commentaires négatifs. » En somme, l’animatrice du talkshow sur l’amour « Je t’aime, etc. », diffusé depuis le 28 août du lundi au vendredi à 15 h sur France 2, fait l’émission qu’elle veut.
La présentatrice est agacée de parler des audiences et du fait que « les journalistes ne s’intéressent qu’à ça ». « Ce qui compte, c’est le contenu de cette émission, martèle-t-elle. C’est bien de dire que tout existe, sans jugement ni morale. » Cette façon de faire est « unique en France », selon elle. Cela dit, l’émission ressemble à un mélange entre « Union libre » et « C’est mon choix », des émissions lancées en 1998 et en 1999. Les audiences que Daphné Bürki n’aime pas évoquer ne sont pas très élevées, même si l’émission a battu son record, mardi, avec 400 000 téléspectateurs (6,7 % de part d’audience). Pour l’ex-présentatrice de « La Nouvelle Edition » sur C 8, ce n’est pas ce qui compte : « Personne n’allume sa télé à 15 h pile. Je constate que, pendant l’émission, les gens restent et d’autres arrivent. Donc, à mes yeux, les audiences montent. »
« Est-ce que ça va faire des audiences dingues? Je n’en sais rien et je m’en fous.»
Daphné Bürki
La modification du contenu du programme n’a, pour le moment, pas été évoquée. « Je veux répondre aux interrogations des gens, et ça ne changera pas, revendique Daphné Bürki. On reçoit énormément de questions. Je pense rendre service en les évoquant à la télévision. » Une notion de service public importante aux yeux de celle qui a quitté une chaîne privée pour rejoindre France Télévisions. « Je suis plutôt contente de créer un programme comme celui-ci, poursuit l’animatrice. Est-ce que ça va faire des audiences dingues? Je n’en sais rien et je m’en fous. Je veux créer quelque chose de bien et de rigoureux. » Un souhait qu’elle compte réaliser grâce aux interventions de ses chroniqueurs : sexologues, psychologues et journalistes sont là pour expliquer et décomplexer, inlassablement. « Je suis très patiente », confirme Daphné Bürki.