« Il était une fois... la vie » a créé bien des vocations
NOSTALGIE Le dessin animé culte a suscité des vocations scientifiques chez les millennials
Fabuleux et entêtant, le générique d’« Il était une fois… la vie » a bercé plus d’un enfant. Des enfants devenus grands, qui n’ont pas oublié Maestro ou Le Teigneux. Car, en plus d’avoir marqué toute une génération, le dessin animé qui fête ses trente ans au Grand Rex à Paris, dimanche, a suscité des vocations chez les millennials, qui scrutent aujourd’hui les tréfonds du corps humain. C’est le cas de Laurent Chatre, chercheur à l’Institut Pasteur, spécialiste du stress, des cellules-souches et de la médecine régénérative. « Depuis que je suis enfant, j’ai toujours voulu faire de la biologie, et cette série m’a inspiré et conforté dans l’idée de travailler sur le vivant », confie le biologiste de 38 ans. Il a d’ailleurs fait de son épisode préféré, « La planète cellule », sa spécialité. « Les globules qui transportaient l’oxygène étaient mes héros ! » se remémore de son côté Gabrielle, 35 ans, consultante dans le domaine de la vulgarisation scientifique.
Rôle pédagogique
Grâce à leur dose de mignonnerie, les héros d’« Il était une fois… la vie » ont rempli leur rôle pédagogique. « C’était malin et ludique, résume Laurent Chatre, même si, à la fac, on comprend que c’est un peu plus compliqué. » « Objectivement, beaucoup de conceptions sont incomplètes ou obsolètes. L’“humanisation” des phénomènes n’est pas forcément judicieuse, ajoute la médiatrice scientifique. Mais le côté merveilleux donne envie d’en savoir plus. » Le sage Maestro a visiblement rempli sa mission haut la main.