Philippot, un élu au futur trouble
Ça y est, c’est fini pour Florian Philippot. Jeudi, le numéro 2 du FN, rétro-
gradé par Marine Le Pen, a quitté la formation dont il était l’une des personnalités les plus écoutées. Mais que fera désormais le député européen ? Avec son association Les Patriotes, vat-il marcher dans les pas de Bruno Mégret ? En faisant scission en 1999, l’un des principaux dirigeants du FN d’alors avait emporté avec lui nombre de cadres dans son Mouvement national républicain. Jeudi, les partisans de Philippot, dont la députée européenne Sophie Montel, le conseiller régional francilien Joffrey Bollée ou encore le comédien Franck de Lapersonne, ont eux aussi annoncé quitter le FN. Marine Le Pen, elle, fait peu de cas de son ex-bras droit : « L’expérience m’oblige à constater que tous ceux qui ont souhaité mener une aventure solitaire ont disparu. Ça a été le cas de Bruno Mégret, de Carl Lang. Et je pense pouvoir vous dire que ce sera le cas de Florian [Philippot]. » Un scénario paraît improbable : le ralliement de Philippot au projet de « droite hors les murs », qui vise à réunir les conservateurs sociétaux et identitaires gravitant entre le FN et LR. Le député se caractérise effectivement par ses inflexions étatistes. Celui qui a poussé Marine Le Pen à s’adresser aux électeurs des gauches radicales pendant la présidentielle pourrait-il rallier La France insoumise ? « Non! Non! C’est un fasciste », a répondu Jean-Luc Mélenchon. Une chose est sûre, Florian Philippot va rejoindre au Parlement européen les rangs des non-inscrits. Parmi eux, Jean-Marie Le Pen, qu’il avait évincé du FN.