La Mosson, gazon maudit
«La pelouse peut, peutêtre, les empêcher de toucher un peu plus le ballon. » Fataliste, Vitorino Hilton constate comme tout le monde l’ampleur des dégâts. Comme en 2016, la pelouse a été attaquée par un champignon : le pythium. Indigne, « lamentable », selon le coach Michel Der Zakarian, la pelouse de la Mosson attise les critiques. Et samedi, pas de chance, avec la venue du Paris de Neymar, la France entière va constater les dégâts. Mauvaise com pour le club… qui n’y est pour rien.
Le substrat pointé du doigt
La métropole, propriétaire des lieux, plaide la bonne foi : « Avec une forte incitation de la Ligue, un certain nombre de stades en France – notamment le nôtre il y a deux ans – ont mis en place des pelouses dites hybrides », détaille Christian Fina, Directeur Général des Services. Le substrat élaboré avec des fibres synthétiques, du liège, du sable et bien sûr de l’herbe, a pour avantage de mieux résister à l’arrachement et à l’hiver. Mais côté inconvénient, il favoriserait le pythium qui se développe quand les températures atmosphériques dépassent 30°C et celles du sol ne descendent pas sous les 24°C. Bingo : la chaleur cet été, combiné à l’arrosage, a entraîné sa prolifération. Le hic, « c’est qu’il n’existe pas de produit qui permette sa destruction, constate Christian Fina. On travaille avec le Cirad pour trouver une solution, car ce champignon est connu et traité dans le cadre du riz et du blé. » En attendant, il va falloir attendre que les semis poussent. Ce ne sera pas pour ce week-end…